La communauté européenne ne saurait continuer à assister le processus de brassage si les militaires continuent à être impliqués dans les violations des droits de l’homme. C’est ce qu’a déclaré vendredi à Kinshasa le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies en RDC. Pour da part, le professeur Mwayila Tshiyembe considère la sécurité comme la priorité des priorités pour le nouveau gouvernement, rapporte radiookapi.net.
William Swing a fait cette déclaration au cours d’un point de presse animé conjointement par par Aldo Ajello, représentant spécial de l’Union européenne dans les Grands Lacs, le chef de la Monuc et deux généraux commandants de l’Eufor.
Le chef de la Monuc a déploré l’absence des structures nécessaires pour assurer le paiement et le ravitaillement des militaires en rations bien que 15 brigades des FARDC soient brassées. «Au moment où nous essayons de trouver l’assistance technique, financière et de la formation technique pour les militaires, ces derniers sont impliqués dans des actes de violation des droits de l’homme. Et plus qu’on assiste à ces actes de violation, moins sont nos chances de trouver cette assistance », a-t-il dit, avant de qualifier cela de cercle vicieux.
Pour le chef de la Monuc, il faut après les élections, repartir du bon pied et lutter contre la corruption. Car la corruption n?est pas acceptable ni pour le nouveau gouvernement ni pour les bailleurs de fonds, a conclu M. Swing.
Interrogé sur cette question par radiookapi.net, le professeur Mwayila Tshiyembe, auteur d?un livre sur les défis d?une armée républicaine, considère la sécurité comme étant la priorité des priorités. «Si les autorités du pays ne prennent pas à bras le corps la question de la sécurité, le reste de chantiers de la reconstruction (la santé, l?électricité, l’Enseignement) risque d?être hypothéqué », soutient-il.