C’est depuis le 16 février dernier que cette personnalité serait en état d’arrestation de la part des services de la police rwandaise. La Ligue des droits de la personne dans la région des Grands Lacs (LDGL) se dit préoccupée, rapporte radiookapi.net
Me Idesbald Byabuze est accusé de véhiculer un message génocidaire et d’atteinte à la sûreté de l’Etat rwandais. Selon le représentant de la LDGL à Bukavu, cet enseignant de droit à l’université catholique de Bukavu était en visiting à l’Université laïque adventiste de Kigali (UNILAK), lorsque les services de la police rwandaise l’ont interpellé vendredi dernier avant de le mettre en garde à vue.
«Nous sommes profondément préoccupé par cet état d’arrestation et il est accusé d’idéologie génocidaire et d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat rwandais. Il serait assisté par un avocat congolais, Me Augustin Kabeya, auprès du parquet de base de Gikondo», a indiqué Me Jean-Claude Mirindi, coordonnateur de l’organisation à Bukavu.
D’autres sources indépendantes sur place à Kigali ont confirmé cette arrestation. Cependant, son avocat s’est refusé à tout commentaire avant que l’affaire n’arrive devant le tribunal.
Un autre avocat a confié sous le couvert de l’anonymat que c’est sur base d’un écrit d’octobre 2004 sur les événements de la guerre au Congo, écrit découvert par les étudiants de l’UNILAK sur Internet que la police a mis sous examen le professeur Idesbald Byabuze. Ce dernier est très connu dans la sous-région pour ses nombreuses lettres ouvertes intitulées «Debout congolais» qu’il adressait aux hautes personnalités des pays des Grands lacs pendant et après la période trouble de la rébellion.