Les conditions de détention de Me Thérèse Nlandu, candidate malheureuse à la dernière élection présidentielle, deviennent de plus en plus difficiles. Chaque jour qui passe met sa vie en danger. Inquiétudes exprimées par l’un des avocats de la détenue, Me Mukendi wa Mulumba à radiookapi.net.
Me Mukendi précise que sa cliente est détenue dans des conditions très difficiles. Elle serait dans une cellule qui manque d’aération. « C’est un endroit où il y a beaucoup de bruit, et comme elle est hypertendue, elle a des problèmes cardiaques. Les conditions de détention sont telles qu’à tout moment, elle peut faire une rechute », soutient-il.
Me Mukendi dit avoir attiré l’attention des autorités pénitentiaires sur ces conditions de détention. Il affirme aussi être en contacts réguliers avec sa cliente pour tenter de lui remonter le moral. Mais cela s’avère difficile, étant donné que les conditions de détentions deviennent de plus en plus difficiles, ajoute l’avocat.
Pour Me Mukendi, ce ne sont pas seulement les conditions de détention qui sont difficiles mais aussi le déroulement du procès : « C’est depuis deux semaines que le procès tire en longueur, le tribunal ne s’est pas réuni sans nous donner des motifs. Nous pensons que cela constitue une torture morale pour notre cliente qui chaque fois attend l’issue de ce procès, sans oublier que c’est depuis trois mois qu’elle est en détention», conclut-il.
Pourquoi ce procès accuse-t-il ce retard ? Contacté ce mardi, le président du tribunal militaire de la garnison de Kinshasa Gombe annonce la reprise du procès de Me Nlandu pour ce mercredi. Le major Mbokolo Ewawa, affirme pour sa part que ce retard est dû au fait que l’auditeur et lui-même étaient malades.
En ce qui concerne les conditions de détention de la prévenue, le président du tribunal militaire de garnison de Kinshasa Gombe affirme que «la constitution ne lui confère aucun pouvoir sur l’administration pénitentiaire, en dépit de sa qualité de garant des libertés fondamentales »