Kinshasa : Assemblée provinciale, plénière sous tension autour des députés invalidés

La semaine dernière deux députés de l’AMP et deux chefs coutumiers ont été invalidés à l’Assemblée provinciale de Kinshasa. Ce lundi, une plénière est prévue pour débattre du dossier, rapporte radiookapi.net

Le dossier oppose en fait les deux principales forces politiques de cette assemblée : l’Union pour la nation (UN) de Jean-Pierre bemba, et l’Alliance de la majorité présidentielle (AMP). En effet, à la plénière de jeudi dernier, quatre députés provinciaux dont deux chefs coutumiers, ont été invalidés, à la suite d’une décision de la cour d’appel. Ce qui n’a pas été du goût de l’AMP. Selon les députés provinciaux de la famille politique présidentielle, les invalidations de la dernière plénière étaient sans objet, étant donné que l’arrêt de ladite cour d’appel a été contesté par les députés concernés. Ceux-ci ont dû introduire leurs requêtes à la Cour suprême de justice.

Les députés de l’AMP affirment participer ce lundi à cette plénière. Ils estiment que l’invalidation de jeudi dernier a été prématurée, alors que la Cour suprême de justice ne s’est pas encore prononcée. Kallé Lobobi, « L’arrêt était rendu au niveau de la Cour d’appel. Les différents honorables concernés par cet arrêt avaient déposé leur recours à la Cour suprême de justice. Logiquement, nous devons attendre la décision de cette haute juridiction avant de valider ou d’invalider qui que ce soit », a déclaré Kallé Lobobi, député provincial de l’AMP. Concernant les chefs coutumiers frappés par la même mesure, ce même député provincial estime que ceux-ci ont été désignés par leurs pairs, sous la supervision de la CEI, le pouvoir organisateur. Il n’est donc pas question, soutient-il, que le bureau de l’Assemblée provinciale s’en mêle.

Dans le camp de l’UN qui contrôlent l’ensemble du bureau de l’Assemblée provinciale de Kinshasa, on se frotte plutôt les mains. « Nous avons convoqué cette plénière en urgence pour exécuter des décisions judiciaires qui nous avaient été communiquées par la cour d’appel de Matete. L’Assemblée provinciale n’est pas au-dessus des lois. Elle doit respecter les lois », a souligné Daniel Boteti, 2e vice-président du bureau. D’après lui, une décision judiciaire ne peut pas être passée au vote. Ce serait illégal.