Mbuji-Mayi : émeute à la prison centrale

Ceci fait suite au démantèlement en début de cette semaine d’un réseau de prisonniers. Ces derniers imposaient leur loi dans le fonctionnement de l’établissement pénitentiaire. La police est intervenue. Il n’y a eu ni mort, ni blessés, rapporte radiookapi.net

A l’origine de ce soulèvement, l’interdiction aux détenus, par le nouveau superviseur de la maison d’arrêt, de circuler librement dans toutes les cellules. Notamment dans celles des femmes.

En protestation contre cette nouvelle mesure, les prisonniers dangereux ont cassé les portes et les murs. Le chef de la division provinciale de la justice, Kalenga Jamba, en témoigne : « Un groupe de prisonniers avait déjà instauré des rationnements de détenus qu’ils désignaient. Aujourd’hui, l’équipe dirigeante des prisonniers s’est disputée le pouvoir. C’est à partir de cela qu’ils ont désobéi à tout ordre donné. Je voulais placer un autre directeur pour faire l’intérim. C’est ainsi qu’il y a eu soulèvement quand on les a empêché d’aller de l’autre côté, chez les femmes. Il ont détruit une partie des murs et sont allés du côté des femmes pour faire n’importe quoi, aller dans les bureaux, comme ils le faisaient avec tous les directeurs ici. C’est ainsi que j’ai utilisé la force pour les isoler ».

Les détenus, très excités, se sont livrés à des jets de pierre et d’armes blanches contre la police, arrivée en renfort. Après une accalmie, la police est arrivée à fouiller et à collecter toutes les armes blanches détenues par les prisonniers.

Le commandant de la police du district-centre, le colonel Jossart, a profité de cette opération pour isoler tous les détenus dangereux dans leurs cellules respectives. Le calme est à présent revenu dans la prison.