Rutshuru : six enfants soldats de la brigade Bravo démobilisés

L’événement a eu lieu samedi et ces enfants ont été remis aux acteurs de la protection de l’enfance pour leur prochaine réinsertion dans la vie civile, rapporte radiookapi.net

Cela est le résultat du lancement de l’opération de séparation des enfants des brigades mixées par une commission mixte, 8e région militaire, Monuc, Unicef , ONG et autres associations locales de protection de l’enfant. Selon le général Ngizo Siatilo, commandant de la 8e région militaire, 42 enfants de la brigade Bravo à démobiliser étaient attendus pour cette première opération. Les statistiques officielles établies par la Structure militaire d’intégration (SMI) chiffrent à 223 les enfants qui doivent être retirés des rangs des brigades mixées dans la province du Nord-Kivu. Ces brigades sont Alpha, Bravo, Charlie, Delta et Eco.

Mais le samedi, le colonel Makenga, commandant de la brigade Bravo concernée par cette première opération, n’a reconnu que 11 enfants soldats dans ses rangs. Cependant 10 d’entre eux ont pu être présentés à la cérémonie, à la grande déception des ONG de protection de l’enfance de la place. Celles-ci estiment à plusieurs centaines d’enfants soldats dans les rangs de cette brigade. Parmi les 10 enfants présentés, 6 ont été formellement identifiés comme tels, les 4 autres ayant déjà atteint ou dépassé 18 ans d’âge.

Les enfants démobilisés ont de leur part affirmé la présence de plusieurs de leurs camarades restés dans la même brigade (Bravo). D’après eux, ceux-ci seraient éparpillés dans différents bataillons. Face à ces informations, les membres de la commission mixte ont recommandé l’identification des militaires qui n’avaient pas été identifiés au départ pour des raisons diverses, mais qui se retrouvent dans cette brigade mixée sans macaron de la SMI.

A cet effet, le général Ngizo a dit accordé une chance de « rattrapage » à la brigade Bravo afin que tous les enfants qui s’y trouvent encore soient à leur tour évacués avant la fin de l’opération le vendredi prochain. Sans quoi, a prévenu le commandant de la 8e région militaire, les responsables de cette brigade seront considérés comme ayant fait acte de refus de collaboration.