Kikwit : cession d'un terrain à un privé, les services de l'Etat se contredisent

Il s’agit du site où est situé le marché Poto-Poto dans la commune de Lukolela. Une religieuse en revendiquait la propriété. Le tribunal de grande instance de Kikwit vient de trancher le différend en sa faveur par un jugement par défaut contre la mairie, rapporte radiookapi.net

Le service de l’urbanisme et habitat s’oppose à la décision de la justice, estimant que le terrain querellé relève du domaine de l’Etat. Par conséquent, personne ne peut le désaffecter en dehors d’une décision du ministère des Travaux publics ou du gouverneur de province.

Pour le même service de l’urbanisme et habitat de la ville de Kikwit, des enquêtes menées sur terrain ont prouvé que le site revendiqué par la religieuse n’est pas une propriété de cette dernière. D’où l’étonnement après le jugement rendu par le tribunal de grande instance.

La société civile de Kikwit appuie aussi la thèse du service de l’urbanisme. Elle invite ainsi la mairie assumer ses responsabilités et protéger cette concession qui reste du domaine public.

Par contre, un autre service de l’Etat, la division des affaires foncières, soutient qu’il y a longtemps que la concession concernée a été achetée et revendue en bonne et due forme par le président du conseil de ville de Kikwit de l’époque. Donc, pour ce service, c’est une contre vérité de soutenir que le site du marché de Poto-Poto relève encore du domaine public. Cette position conforte la religieuse qui affirme être en ordre par rapport à sa revendication.