L’incident remonte à la semaine dernière dans le village de Kinkonde. Au départ, la prise d’otage et des exactions qu’aurait commises une équipe de policiers sur base d’une plainte d’un chef de village. Une mission d’enquête dépêchée par l’auditorat militaire de Kamina pour vérifier les faits a trouvé la résistance de cette équipe de la police, rapporte radiookapi.net
Selon l’inspecteur de cet auditorat, les faits se sont passés le 19 mars dernier. D’après lui, 9 policiers avaient pris en otage des habitants du village de Kinkonde, à 120 kilomètres de Kamina. Pour la même source, un chef du village avait déposé une plainte contre 2 jeunes gens qu’il accusait d’avoir pêché illégalement dans ce qu’il considère comme sa rivière. Arrivé dans ce village, les 9 éléments de la police se seraient livrés à des exactions et des extorsions. Une femme fraîchement sortie d’une opération chirurgicale aurait même été violée, selon la source. Le calvaire des villageois de Kinkonde aurait duré trois semaines.
Informé de cette situation, l’inspecteur de l’auditorat militaire a alors dépêché une mission d’enquête dans ce village. L’équipe était composée d’un inspecteur et de deux militaires. Les policiers incriminés se sont opposés à cette enquête. Cela a dégénéré en bagarre entre les deux parties. Bilan : trois blessés dont le commandant de la police, et un villageois porté disparu.
Lundi dernier, le comité de sécurité du district a décidé de dépêcher au village de Kinkonde une délégation afin d’apaiser la population. Aussi, les soins de la femme violée seront pris en charge par l’autorité de Kamina. Une instruction judiciaire contre les 9 policiers a également été ouverte.
