Une marche dans les rues d'Uvira

Les manifestants protestaient contre une éventuelle proclamation de Minembwe en territoire et dénonçaient la déstabilisation du pays et l’insécurité due, selon eux, à la présence des insurgés réfractaires au brassage. La police nationale d’Uvira a déploré quelques dérapages, rapporte radiookapi.net

Le mot d’ordre de la marche a été donné jeudi par la société civile de la place. Il a été observé ce vendredi dans l’ensemble de la cité où toutes les activités étaient suspendues pendant toute la matinée. La plupart des commerces étaient fermés, les écoles n’ont pas fonctionné et la circulation était moins intense que d’habitude ce matin.

Les manifestants étaient estimés à plusieurs centaines. Ils portaient de calicots, de branches d’arbres et de bâtons. Ils scandaient des chants hostiles à la communauté humanitaire. Sur les calicots on pouvait lire : « Nous dénonçons la balkanisation du pays et le refus de brassage par les insurgés » ou, « Nous soutenons les institutions démocratiquement élues », etc.

Partis de la tribune d’honneur de Mulongwe, ils se sont dirigés vers le bureau de l’autorité territoriale à qui ils ont remis un mémorandum avant d’emprunter la route Mwami. Ensuite, ils sont descendus vers le siège de la Monuc à Kavimvira, où ils ont remis un exemplaire du même mémorandum.

Les organisateurs se sont dits satisfaits du bon déroulement de la marche. Cependant, selon la police nationale qui a encadré la manifestation, tous les biens étalés devant un kiosque sur la route Mwami ont été pillés. Aussi, d’après la même police, une fille a été fouettée par un groupe de manifestants et certains élèves ont été chassés à coup de pierre dans les écoles.