Les Maï-maï extorquent et imposent des taxes propres à eux dans cette localité d’exploitation d’or. Selon le commandant du bataillon de FARDC Bafwasende et l’administrateur du territoire, c’est la hiérarchie militaire qui a occasionné cette situation. Elle avait donné l’ordre de retirer la compagnie FARDC de cette région, rapporte radiookapi.net
Les Maï-maï sont actuellement seuls maîtres de cette collectivité. Ils vivent de l’extorsion et des taxes illégales imposées à la population. Selon le colonel Jules Apasho, commandant du bataillon FARDC/Bafwasende, ses éléments ont quitté Opienge pour Bafwasende depuis deux mois. Ce retrait a permis, selon lui, au major Luc Liabilu des Maï-maï de recruter de faux Maï-maï agriculteurs et commerçants d’Opienge. Il les aurait ensuite présentés aux autorités provinciales et onusiennes.
Pendant ce tamps, les vrais Maï-maï seraient restés à Banobo, un village à 68 kilomètres d’Opienge. Ils sont sous la conduite de 3 commandants proches du major Luc, à savoir Kazamanza, Kiagere et Vindamikwazo, précise le colonel Jules.
Opienge est de venu incontrôlable depuis le retrait des FARDC, selon l’administrateur du territoire. Sans policiers ni militaires, les Maï-maï opèrent sans inquiétude. Chaque jour, il y a des cas d’extorsion, de récoltes de taxes illégales, de pillages des ressources animales et des matières précieuses.
Ces Maï-maï ont chassé d’Opienge le conservateur du parc de Maïko ainsi que les gardiens du parc, selon le commandant de bataillon. Jules Apasho demande à sa hiérarchie de réhabiliter la compagnie militaire d’Opienge afin de traquer les vrais Maï-maï cachés dans la forêt et rétablir la sécurité.
Bafwasende est situé à 264 kilomètres au nord-est de Kisangani.