Kinshasa : l’administration pénitentiaire se détache du ministère de la justice

Prisonniers du CPRK

Prisonniers du CPRK

C’est la première étape de la reforme du système pénitentiaire congolais. Les réformateurs ont décidé la mise en place d’une direction générale autonome de l’administration pénitentiaire, constate radiookapi.net

C’était au cours des assises pénitentiaires tenues depuis le 17 juillet dernier. Les représentants sont venus de toutes les provinces du pays. Ils se sont attelés à l’actualisation du système pénitentiaire en RDC.

Selon l’ancienne réglementation en la matière, l’administration pénitentiaire dépendait directement du ministère de la justice. Les réformateurs ont décidé la mise en place d’une direction générale autonome de l’administration pénitentiaire.

Le premier élément nouveau dans cette reforme est l’instauration d’un régime de production. Les détenus seront désormais rémunérés pour des travaux qu’ils auront accomplis en prison. Les réformateurs ont aussi décidé l’amélioration des détentions, notamment au centre pénitentiaire de Kinshasa. Les détenus ne seront plus confinés. Les adultes seront séparés des mineurs, et les femmes des hommes.

Les représentants pénitentiaires ont souhaité la création des provinces pénitentiaires et d’une école de formation pour le personnel des prisons. Toute atteinte à l’intégrité physique et morale des détenus devra être supprimée. L’un des réformateurs, le magistrat Nzangi Bututu, explique le sens de cette proposition. « On voudrait mettre fin aux violences commises contre les détenus, respecter la personne physique et morale des détenus qui sont des hommes. Ils se trouvent enfermés pour expier leurs peines. Ils demeurent hommes. On voudrait, dans la nouvelle structure pénitentiaire qui sera mise en place, que les détenus ne soient plus déconsidérés. »

Les réformateurs ont parlé de l’amélioration des entretiens des infrastructures pénitentiaires à travers le pays. Ils proposent la mise en place d’un budget conséquent pour chaque établissement. Ces reformes devront être soumises au parlement puis au chef de l’Etat pour promulgation.

Ces assises pénitentiaires de 5 jours se sont clôturées samedi.