Les rescapés de la catastrophe de Kakenge passent des journées entières sans manger. Ils accusent le comité de crise d’être à la base de cette situation. Le docteur Yale, membre du comité de crise attribue le manque de nourriture au retard enregistré dans la collecte des différents dons, rapporte radiookapi.net
Le docteur Berry Beya, du complexe hospitalier de Kananga oû sont internés ces rescapés, estime que les dons du gouvernement et des agences humanitaires devraient être gérés par l’hôpital.
« Le comité de crise est venu récupérer les dons des parlementaires et ceux de la coopération Belge. Quand les malades ont constaté qu’ils ont passé toute la journée sans manger, ils se sont fâchés. Vers 18 h lorsqu’il fallait leur administrer les médicaments de troisième temps, ils ont refusé. Ils ont dit que nous leur donnions du poison. Il fallait d’abord leur donner à manger », a déclarà le docteur Berry.
Pour sa part, le docteur Yale fait savoir qu’ils ont changé de stratégie.
« Nous avons décidé de centraliser tous les dons en vivres et médicaments. Cela nous permettra de repartir tous ces intrants entre les différents sites de Kakenge, au complexe hospitalier de Kananga et de Tshikaji. Le même jour nous sommes allés avec Caritas Congo, une société de la place, pour récupérer d’autres vivres qui avaient été consignés là bas, il y a eu résistance. Une fois les vivres cédés à Caritas, cette société devrait centraliser, comptabiliser et répartir les biens suivant le nombre des malades. Caritas a donné aux malades des vivres. Mais l’hôpital général avait le programme de donner la nourriture jusque mardi. Ce n’était pas par mauvaise volonté que nous avons refusé de donner des vivres », a-t-il fait savoir.
La Caritas Congo va prêter main forte en apportant son support logistique à cette opération.
