Les responsables de la Société Nationale de chemins de fer du Congo (SNCC) Kananga estiment que ce train est en surcharge. La société ne veut pas prendre le risque, après la catastrophe du 1er août dernier, rapporte radiookapi.net
Depuis 24 heures, le chef de gare de Kakenge refuse de laisser passer un train surchagé de personnes et des marchandises, en provenance d’Ilebo. Celui-ci a reçu des instructions formelles de la sa hiérarchie à Kananga. Alexis Daniel Kabeya Tshilunde, directeur de la SNCC/Kananga estime que face à la carence de voitures, la solution serait, une fois le train parti avec une charge normale, d’inventorier le nombre des passagers restés et leur envoyer deux ou trois voitures. Mais les voyageurs qui attendaient ce train à partir de Kakenge s’impatientent et n’entendent pas rater l’occasion. Alexis Daniel Kabeya explique : « Nous nous sommes dit, si nous laissons partir ce train durant cette nuit, personne n’accepterait de rester. Il y a des personnes qui sont en mesure de couper le boyau dans ce cas, en ce moment là, la machine devient incapable de freiner. Nous risquons alors de connaître le même cas que le 1er août ».
Les ONG de Kakenge sont, elles aussi, préoccupées par cette situation. La SNCC doit tout faire pour y trouver la réponse, estiment-elles. Pour l’OCDH (Observatoire Congolais des Droits Humains) Kakenge, les passagers en provenance d’Ilebo ne peuvent être privilégiés au détriment de ceux de cette localité. Celle-ci est un important centre de production agricole. En attendant, sur place, à la gare de Kakenge, la police fait ce qu’elle peut pour contenir la situation.
