Kinshasa : 650 000 emplois à créer en RDC, réaction de l’Intersyndical

650 000 emplois devraient être créés en RDC grâce à l’application des recommandations du forum national sur l’emploi. Le président de l’Intersyndical invite le gouvernement à rendre effective cette déclaration de la ministre du Travail et de la Prévoyance sociale, rapporte radiookapi.net

Symphorien Dunia, président de l’Intersyndical, appelle à mettre fin à la tradition qui consiste à ne pas accomplir les promesses faites. « Cessons de faire comme hier. Aujourd’hui nous disons, plus rien ne sera comme avant et nous vivons pire qu’hier. Ce serait déplorable, Dès qu’on va mettre en œuvre cette politique de l’emploi, il faudra que ça se fasse de la même manière dans toutes les provinces. Qu’il n’y ait pas de provinces privilégiées. Nous invitons tous les partenaires bilatéraux et multilatéraux, tous nos frères et sœurs congolais opérateurs économiques, à créer des emplois en s’installant dans les provinces pour donner à nos populations la possibilité de pouvoir vendre ce qu’ils ont produit mais aussi de vivre de salaires grâce aux entreprises qu’ils vont créer. Evitons les tracasseries administratives exagérées, fictives et imaginaires. Nous ne devons pas décourager nos amis qui investissent dans notre pays. En même temps qu’il faut aider ceux qui investissent, en même temps il faut sécuriser les emplois créés. Il faut également renforcer la mise en place et le maintien des pignons du travail. Nous allons demander au ministère du travail, donc le gouvernement, de motiver les institutions du travail qui vont interpréter la loi et défendre et sécuriser le travail de nos compatriotes. »

Les délégations de la Fec, l’Anep, la Copemeco et la Fenapec ont exprimé le vœu d’aider le gouvernement à parvenir à la création de ces milliers d’emploi en RDC. Mais cela n’est possible que sous certaines conditions. Richard Nguv, président de l’Anep donne quelques unes de ces conditions. « Stabiliser le cadre macro-économique, favoriser l’accès au crédit, à l’économie, à la petite et moyenne entreprise, assurer une distribution équitable de la justice et améliorer les conditions de travail des justiciers, repenser et réhabiliter le secteur agricole, encadrer le secteur informel ainsi la petite et moyenne entreprise existant, achever l’élaboration tant attendue des mesures d’application du code du travail, intégrer dans les organes de gestion de l’INSS et de l’INPP les représentants des employeurs et des travailleurs, pourvoir l’Onem d’un budget étatique conséquent, la révision des programmes ainsi que le renforcement des capacités des structures de formation scolaires et académiques, de formation professionnels et techniques, y compris les programmes de l’INPP à mettre en phase avec le développement technologique et les besoins en temps réel des entreprises. »