Au moins 360 cas de fièvre aphteuse ont été enregistrés depuis août dernier sur l’axe Mushaki-Bunyole, à environ 50 kilomètres à l’ouest de Goma. La fièvre aphteuse se manifeste par des inflammations sur la langue, les lèvres et entre les sabots des animaux infectés, précise radiookapi.net
L’épidémie a été identifiée par des experts partenaires de Fonds des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dans environ 6 fermes de territoire. Selon le docteur Mulinda Bushu, consultant national chargé du projet de surveillance épidémiologique à la FAO/ Goma, les 5 premières vaches à souffrir de cette maladie sont arrivées du Rwanda en juillet dernier.
Dr Mulinda affirme qu’aucune mesure adéquate n’a encore été prise pour lutter contre la propagation de cette épizootie, la région étant toujours sous contrôle des hommes fidèles à Laurent Nkunda. « la maladie étant très infectieuse, la contamination peut se faire sur 300 kilomètres en une journée. Actuellement, on ne peut accéder à ce milieu parce qu’il y a des troubles dans ces coins. On attend, dès qu’il y aura accalmie, nos équipes feront encore le terrain. On ne pouvait pas organiser une campagne de vaccination contre cette maladie avant d’identifier toutes les souches qui sévissent dans la région. Jusque là, il y a des cas rares de contamination de l’homme. Les conséquences sur l’économie sont vraiment importantes parce que les bêtes atteintes ne peuvent plus produire de lait puisque les mamelles sont atteintes et les animaux malades maigrissent. Lorsqu’une bête est maigre, on ne peut pas la vendre. »