La société civile a formulé cette demande dans un mémorandum rendu public mardi. Elle qualifie de léonin le contrat qui lie Ashanti Anglo Gold Kilo, AGK, au gouvernement congolais à travers l’Office des mines d’Or de Kilomoto, Okimo, et reproche à cette société minière de n’avoir pas respecté ses engagements, rapporte radiookapi.net
Jean Bosco Lalo, le président de la société civile de l’Ituri, dénonce le contenu de ce contrat. « Dans le contrat, il était prévu que les travaux d’Anglogold Ashanti devrait bénéficier à la centrale hydroélectrique de Budana. Il devrait la réhabiliter. Aujourd’hui, ils n’ont jamais réhabilité la centrale de Budana. Il fallait qu’ils puissent maintenir d’abord les 1.700 emplois existant au sein de l’Okimo, qu’ils ont hérité. Ils ont abusivement licencié ces 1.700 travailleurs dont nous parlons ici. Et ils devaient créer 1.600 autres emplois, jusqu’à ce jour, ça demeure utopique. Nous avons parlé de nombre d’employés qu’ils ont, c’est 175. Et sur 175, il y a 110 journaliers. Et des sous contrats, il y a beaucoup de gens qu’ils ont ramenés d’ailleurs. Les autochtones ne se retrouvent pas au sein d’Anglogold Ashanti. En 1995, ils devaient produire, à la troisième année, au moins 3 tonnes d’or fin. En 1997, ils devaient produire 8 tonnes d’or fin, et aujourd’hui, ils sont encore à la prospection. »
Jean-Claude Kanku, le directeur chargé des relations extérieures et du développement communautaire d’Ashanti Anglogold Kilo, minimise les faits. Pour lui, son institution n’a aucun compte à rendre à la société civile de l’Ituri. Il invite cependant la société civile à se référer à un cadre approprié créé en 2006 en Ituri pour traiter des questions de ce genre. « Le mémo écrit par la société civile de l’Ituri n’a rien à voir avec une injonction à donner à la commission de ré-visitation. Parce que c’est une commission qui a déjà été installée depuis très longtemps et qui fait son cours. En plus, en septembre de l’année passée, il y a eu un cadre de concertation qui a été créée au niveau de la société civile de l’Ituri, à la suite de la conférence des industries extractives. Ce cadre de concertation, nous estimons que c’est l’unique plate-forme dans laquelle nous, nous pouvons réagir, en tant qu’entreprise extractive avec la société civile de l’Ituri. »








