Kinshasa : conjoncture, les prix des vivres frais en hausse

Le panier de la ménagère kinoise est confronté depuis quelques semaines à une surenchère des denrées alimentaires, particulièrement des vivres frais, selon le rapport de l’Institut National de la Statistique (INS) du mois de septembre 2007, rapporte radiookapi.net

Le poisson chinchard, communément appelé dans les ménages de Kinshasa « Thomson ou Mpiodi » coûte de plus en plus trop cher. Et les consommateurs s’en plaignent. Toutes les ménagères disent faire face à une hausse significative des prix de produits vivriers sur le marché. « Les prix ont effectivement augmenté. Un poulet se vend actuellement à l’équivalent de 5 USD, une botte de feuilles de manioc à 500 francs congolais. Nous ne comprenons pas d’où vient cette hausse. Même le chinchard devient inaccessible », a expliqué une ménagère.

L’INS confirme dans son rapport de septembre cette tendance à la hausse sur le marché kinois. Une rame de chinchard qui s’est vendue à 935 francs congolais en août, est passée en septembre à 1280. Le poulet congelé, poids 10, est passé pendant la même période de 1936 francs congolais à 2063. Jean-Louis Ngani Bongo, directeur des statistiques de l’INS explique : « Au mois de septembre, le taux d’inflation était de 2,1%. C’est le taux le plus élevé qu’on a atteint. »

Pour sa part, une femme, tenancière d’une chambre froide, attribue cette hausse des prix à la douane sur les produits importés. Mais, certains observateurs soutiennent de leur côté qu’il s’agit de la spéculation. D’après ces derniers, les importateurs se livreraient à une pénurie artificielle pour augmenter les prix de leurs biens. Cependant dans son rapport de septembre, l’Institut National de Statistique, la rupture des stocks des produits alimentaires, la spéculation et la légère dépréciation du franc congolais sont les causes de cette hausse.