Buta : les députés dénoncent les tracasseries de la police de roulage

Les députés provinciaux accusent les éléments de la police de circulation routière de tracasser les conducteurs des vélos taxis. Cette police aurait érigé des barrières qui sont à l’origine même des accidents de circulation dans ce territoire situé à près de 324 kilomètres au Nord de Kisangani, rapporte radiookapi.net

Ces députés reviennent de leurs vacances parlementaires. Selon eux, ces éléments de la brigade routière travaillent aussi bien la journée que la nuit. Ils ont dressé environ 4 barrières sur une distance de 10 kilomètres. Les motocyclistes sont sommés de déverser des sommes allant de 10 à 20USD, qu’ils soient en ordre ou pas.

L’honorable Omer Badiabale, élu de la circonscription de Buta. « A tous les coins de rue, il y a des barrières érigées par les éléments de la brigade routière. C’est une tracasserie qui conduit à une insécurité sociale. Les mamans qui viennent des champs sont victimes d’extorsion au niveau de ces barrières, les usagers des motos, d’extorsion de carburant. Pas plus tard qu’il y a 3 jours, il y a eu une victime qui est aux cliniques Stanley. »

Parmi les accidents enregistrés jusque là, le plus spectaculaire concerne un conducteur de moto la semaine dernière. Il s’est brusquement retrouvé devant une barrière de la PCR à 22h, en pleine cité de Buta. L’infortuné s’est renversé et a perdu un œil dans l’accident. Il est arrivé le week-end dernier à Kisangani et est admis dans une formation médicale de la place pour des soins appropriés.

L’inspecteur de la police pour le district du Bas Uele ne reconnaît pas l’existence de ces barrières. Il affirme toutefois que les barrières nocturnes se justifient par le souci de rechercher des engins volés.