Mbandaka : première semaine de grève totale à la fonction publique

L’intersyndical de la fonction publique appelle au boycott du travail depuis le début de cette semaine. L’appel vient renforcer la position déjà prise par les principaux syndicats des enseignants, le Synecat et le Syeco. Ils sont en grève pour protester contre « les promesses non tenues par le Gouvernement central », rapporte radiookapi.net

Le mot d’ordre de la grève décrétée au début de la semaine qui s’achève paraît plutôt bien suivi. Depuis lundi dernier, aucune école du réseau catholique n’a ouvert ses portes à l’appel du Synecat, syndicat des enseignants catholiques.

Du côté officiel cependant, cet appel semblait n’avoir aucun effet. La majorité des enseignants de ces écoles ne lui avaient pas réservé une suite favorable. Dans ces établissements scolaires, les activités pédagogiques s’étaient déroulées normalement jusque peu avant la fin de cette semaine. Une certaine agitation a alors pu être observée dans quelques établissements scolaires officiels où les cours se donnent.

Selon des témoins, un groupe d’étudiants de l’université de Mbandaka serait descendu dans ces écoles et aurait lapidé des élèves qui suivaient les cours. Les enseignants de ces écoles avaient refusé d’observer la grève. Ils attribuent cet acte à un groupe de délinquants qui auraient été montés par des membres des syndicats en grève.

Cependant, du côté de la fonction publique, l’administration semble paralysé. Au building administratif, par exemple, les chefs des divisions provinciales seuls sont à leurs postes. Ces derniers sont secondés par les agents les plus dociles qui affirment assurer un service minimum. Même constat dans le secteur de la santé. Seuls les hôpitaux généraux de Bolenge, Wangata et de Mbandaka fonctionnent par rotation de deux jours jusque ce samedi.