La catastrophe s’est produite mardi vers 19h30 locales. La population a été alertée par des flammes dont la hauteur dépassait des arbres plantés dans le site. Aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée. Mais des dégâts matériels importants sont signalés, rapporte radiookapi.net
Selon le responsable local du PEV (Programme Elargi de Vaccination), l’entrepôt contenait plusieurs matériels et intrants de vaccination, notamment des vaccins, des réfrigérateurs à pétrole, des congélateurs, des générateurs, des motos, des hors bords, des ordinateurs et plus d’une centaine de fûts d’essence.
L’incendie a tout ravagé. L’immeuble est aujourd’hui méconnaissable. La cause de l’incendie demeure encore inconnue. Les observateurs attribuent cependant l’accident à la négligence des responsables du PEV. Pour leur part, les gardiens affirment avoir informé le logisticien que certains fûts avaient des fissures et laissaient suinter de l’essence qui se répandait sur le pavement. La police et l’ANR (Agence nationale de Renseignement) ont ouvert une enquête. Et pour besoin d’investigations, certains responsables du PEV sont sous les verrous.
La population de Mbandaka se dit mécontente de l’indifférence affichée, d’après elle, par la Monuc. Constant Mogbema, président des notables de Mbandaka, l’a déclaré. Selon lui, la Monuc n’a pas répondu aux cris de détresse lorsque le feu s’est déclaré. C’est pour la troisième fois que la ville de Mbandaka connaît ce genre de catastrophe sans que la mission onusienne daigne porter secours, a ajouté la même source.
Pour sa part, le chef de bureau intérimaire et porte parole du secteur I de la Monuc regrette ces accidents à répétition. Mais Tahirou Diao indique que la mission onusienne ne dispose pas encore de son propre matériel anti incendie. Elle recourt plutôt à son partenaire sud-africain chargé exclusivement de la sécurité aéroportuaire.
