La société civile de l’Ituri demande la suspension immédiate des travaux d’experts congolais et ougandais sur les différends frontaliers. Elle conditionne la reprise des discussions à la participation de ses délégués et des tous les chefs coutumiers riverains des frontières des deux pays, rapporte radiookapi.net
Pour Jean Bosco Lalo, président de la société civile de l’Ituri, la rencontre de Bunia est une grande opportunité d’associer les membres de la communauté de base, c’est-à-dire la société civile et les chefs coutumiers qui vivent au quotidien les différents frontaliers. « Nous ne pensons pas qu’on puisse traiter en cantimini des questions aussi délicates qui concernent directement la vie de la population. Même quand on parle d’experts, ce ne sont pas des êtres surnaturels, ce sont des personnes comme nous. Il faut associer la société civile qui est l’oreille de la population car il peut s’agir des problèmes de pétrole, de frontières. On ne peut pas organiser de pareilles activités sans associer la société civile. S’ils [ Ndlr : les experts] veulent continuer sans notre participation, ils vont endosser toutes les conséquences qui vont en découler », prévient M. Lalo.
Contacté samedi, le général de la police David Masandi Lutala, responsable d’experts congolais, a indiqué que les travaux qui se tiennent pour le moment sont purement techniques. Selon lui, la société civile ne sera associée qu’au mois de février, lors de l’étape de la démarcation des limites frontalières entre les deux pays.








