Kinshasa : Evoloko Atshuamo, 10 ans de prison ferme pour abus sexuel sur une mineure

Evoloko

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C’est le verdict prononcé mardi dernier par le tribunal de grande instance de Kalamu contre le patron de Langa Langa Stars pour abus sexuel sur une fille de 14 ans. En plus, Evoloko est tenu au paiement d’une amende de 100.000 francs congolais et 7.500 dollars US de dommages et intérêts. Ce dernier a cependant interjeté appel, rapporte radiookapi.net

L’ancien chanteur de charme de l’orchestre Zaiko Langa Langa a ainsi été transféré immédiatement à la prison de Makala, à Kinshasa. Selon le procureur de la République près le parquet de Grande instance de Kalamu, Christian Ilanda, l’artiste a été déféré devant la justice conformément à la loi n 06/18 du 20 juillet 2006 relative à la répression des infractions contre les violences sexuelles. « Quand un homme court avec une fille de moins de 18 ans, même si celle-ci est consentante, l’infraction est là. La justice a toujours fait son travail. La différence avec ce cas, c’est que la télévision s’y est mêlée. Tout le monde a vu comment le procès s’est passé. Et j’ai voulu que ça passe en flagrance pour attirer l’attention aux autres violeurs, s’ils suivent le même sentier, ils vont se retrouver à Makala », a martelé le magistrat.

De son côté, Godé Mukendi, président de la LIZHADEL, une ONG de défense des droits des enfants, salue la décision du tribunal et souhaite la poursuite de tous les auteurs de pareils actes. Je suis très content de l’attitude du magistrat qui a instruit le dossier. C’est pour la première fois, depuis que nous faisons l’accompagnement judiciaire des victimes de violences sexuelles, que le magistrat arrive, malgré les pressions exercées par le ministère de Culture et Arts, à amener le dossier au tribunal », a-t-il indiqué.

En revanche, l’avocat de la défense estime que l’affaire a été jugée dans la précipitation parce que, d’après lui, tous les éléments de preuves que le ministère public devait soutenir devant les juges font défaut. Il s’agit notamment, a dit l’avocat, d’un examen médical testant qu’effectivement la fille a été violée, et également les actes de l’état civil fixant sur l’âge de la fille pour déterminer si réellement, elle est mineure ou non. « Evoloko continue à clamer son innocence et a interjeté appel pour que l’affaire soit bien jugée devant la Cour d’Appel », a fait savoir Me Nicolas Bekoma.