Territoriale : tension entre les administrateurs et leurs assistants

Les violons ne s’accordent pas entre les administrateurs des territoires nouvellement permutés et leurs assistants. Ces derniers sont originaires du lieu d’affectation. Ce climat malsain créé un dysfonctionnement de l’appareil administratif, constate radiookapi.net

Selon certains de ces administrateurs, leurs collaborateurs affichent un comportement de méfiance à leur égard. Les cas les plus frappants sont constatés dans le district de la Tshopo. Les administrateurs affirment que leurs assistants engagent les entités administratives sans les intéresser.

Pour Crispin Kakwaka Kakombe, administrateur du territoire d’Isangi, cette situation nuit au bon fonctionnement de l’appareil administratif. « Ça handicape le fonctionnement de l’administration dans la mesure où on peut, peut-être, en la présence du titulaire, engager le territoire ou encore présider le tribunal. Ce sont de petites choses. Mais nous faisons un effort pour transcender ça. »

Le gouverneur de province dit être au courant de la situation. Médard Autshai Asenga affirme avoir déjà fait un rapport et des propositions concrètes au ministre national en charge de l’Intérieur. « Il est vrai que, lors de la territoriale, on avait des originaires. On a emmené des administrateurs de territoire titulaires et des commissaires de district titulaires. Mais les assistants, qui sont les fils du terroir, ont été retenus à leurs postes dans leurs propres terroirs. Ça pose des problèmes pour ceux qui sont venus d’ailleurs. Nous sommes entrain de régulariser la situation. Il y a déjà un projet qui est déposé à la signature du ministre d’Etat. Ce n’est pas moi qui signe. Je crois qu’à ma descente à Kinshasa, la situation se sera déjà améliorée. »

Ces administrateurs de territoires ont été permutés par un décret présidentiel en 2005. C’était lors de la réunification post-conflit du pays.