Kinshasa : hausse des prix du carburant, les automobilistes mécontents

Le litre d’essence à la pompe est passé depuis dimanche dans la capitale de 671 fc à 745 et le gasoil de 671 à 700. Les automobilistes interrogés sur cette augmentation ont exprimé leur mécontentement et demandent au gouvernement de réajuster dans les mêmes proportions le prix du transport en commun, rapporte radiookapi.net

« On ne peut que regretter. Dans notre pays il n’y a que des augmentations, mais les gens ne sont pas payés, on ne sait pas, qu’allons-nous faire ? Les autorités doivent quand même faire quelque chose. Nous souffrons beaucoup dans ce pays », s’est plaint un automobiliste.

« Pour moi, ce n’est pas bien. Hier, j’ai acheté le carburant à 675 fc, aujourd’hui j’ai acheté à 750 », enchaîne un deuxième. « Lorsqu’ils augmentent le prix du carburant, en informent-ils la population ? Cela nous pénalise beaucoup, avant tout, il faut consulter, informer aussi les transporteurs que nous sommes », a renchéri un troisième avant d’ajouter que le gouvernement doit réajuster le tarif du transport en commun.

Signalons que si le Sud de la RDC n’est pas épargné par cette nouvelle augmentation du prix du carburant, l’Est par contre a enregistré une légère baisse. Ainsi, le litre d’essence est passé de 820 à 860 fc (celui de mazout reste inchangé) au Sud, tandis qu’à l’Est, il passe de 850 à 780 pour l’essence, et de 800 à 775 pour le mazout.

Selon Boni Mwawatadi, secrétaire général à l’Economie qui a annoncé ces changements, trois facteurs interviennent dans la structure des prix du carburant : le taux de change, le prix auquel le carburant est acquis par les pétroliers ainsi que volume des stocks. « Chaque fois que l’un de ces trois paramètres intervient dans le sens de la hausse ou de la baisse, on est obligé de revoir la structure des prix à la pompe », a-t-il expliqué. Le secrétaire général à l’Economie de poursuivre : « Nous devons gérer l’économie réelle parce que si on ne réajuste pas les prix afin de permettre aux pétroliers de ravitailler le pays, il y aura rupture des stocks, et quand il y a rupture des stocks, il y a des files interminables dans les stations d’essence. »