Les syndicalistes de la fonction publique pourraient radicaliser leur mouvement s’ils n’obtiennent pas l’uniformisation du barème salarial. Déclaration du président de la confédération des syndicats de la fonction publique ce mardi matin. Déjà lundi, plusieurs villes du pays ont observé un arrêt de travail, surtout dans le secteur de l’enseignement. Les enseignants de l’EPSP (Enseignement primaire, secondaire et professionnel) réclament deux mois d’arriérés de salaires et l’harmonisation des listings de paie. C’était le cas à Mbandaka, à Mbanza Ngungu dans le Bas-Congo, à Bandundu ville, au Katanga et à Isiro dans la Province Orientale, rapporte radiookapi.net
Pendant ce temps à Kinshasa, le personnel de la fonction publique attend l’issue des pourparlers engagés avec le gouvernement, représenté par les ministères des Finances et du Budget, pour l’uniformisation du barème salarial. Rien n’était encore sorti jusque lundi soir de ces négociations, alors que l’ultimatum des fonctionnaires arrive ce mardi.
Selon le président de la confédération des syndicats du secteur, M. Mukenge Mbuyi, le gouvernement a reconnu son erreur d’omission des échelons lors de la paie du salaire de février pour les enseignants. Cela est un acquis parce que ce gouvernement dit avoir corrigé cette erreur et promis de payer la différence dont l’enveloppe globale est estimée à 1 milliard 600 millions de fc, a-t-il ajouté. Ce que les fonctionnaires attendent maintenant c’est l’uniformisation des salaires pour tous les secteurs publics, a souligné le syndicaliste Mukenge. Si un huissier de l’administration doit toucher 35 000 fc, ça doit être le même salaire pour les grades correspondants dans l’armée, la police, l’enseignement, etc, a-t-il laissé entendre. « Le gouvernement nous a dit qu’il était d’accord et qu’il se retirait pour revenir avec un tableau, mais depuis vendredi jusqu’à lundi soir, nous n’avons eu aucune suite. Si aujourd’hui, jusqu’au soir, nous n’arrivons pas à nous mettre, nous pourrons alors relancer et radicaliser le mouvement de grève», a prévenu le président de la confédération des syndicats de la fonction publique.
Cependant, du côté de l’EPSP, le ministre Maker Mwangu apaise les esprits. Il précise qu’il ne se pose pas de grand problème au sujet des revendications des enseignants. « Nous sommes en train de travailler ensemble pour résoudre ce problème le plus vite », indique-t-il ajoutant que les enseignants pourront être payés d’ici fin de la semaine.