L’ONG Alerte congolaise pour l’environnement et les droits de l’homme (ACEDH) tire la sonnette d’alarme : entre janvier et juin 2025, au moins 76 violations graves ont été commises contre des défenseurs de l’environnement en République démocratique du Congo. Parmi elles, figurent sept assassinats et trois arrestations arbitraires.
Nord-Kivu et Sud-Kivu, zones les plus touchées
Le rapport, publié la semaine dernière, pointe du doigt les territoires occupés par les groupes armés AFC-M23 et Wazalendo, notamment dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu.
Cinq leaders communautaires ont été tués dans les territoires de Rutshuru et Masisi.
Deux ans après la promulgation de la loi sur la protection des défenseurs des droits humains, Me Olivier Ndoole, secrétaire exécutif de l’ACEDH, dénonce l’impunité persistante :
« Les auteurs de ces violations ne sont jamais inquiétés. Pourtant, cette loi existe. Les défenseurs dans les zones minières, pétrolières, de pêche ou forestières sont les plus exposés ».
Il cite le cas d’un militant détenu depuis plus de 65 jours à Isiro, dans les locaux de l’ANR, en lien avec une entreprise minière influente dans la région.
Pour Me Ndoole, ce rapport est un outil de plaidoyer :
« Il interpelle l’État congolais sur ses responsabilités. Ces défenseurs protègent les biens communs, notre environnement, face à l’urgence climatique que traverse la RDC ».