Mbuji-Mayi : EPSP, environ 90% des écoles catholiques n’ont pas fonctionné le lundi

Le mot d’ordre du Synecat (Syndicat national des enseignants des écoles conventionnées catholiques) a donc été suivi dans l’ensemble. Samedi dernier, les responsables de ce syndicat à Mbuji-Mayi a dit niet à l’appel du gouverneur de province intérimaire du Kasaï-Oriental à la reprise des cours, rapporte radiookapi.net

Pour Bruno Kazadi Bukasa, gouverneur intérimaire, les enseignants grévistes font preuve de mauvaise foi au moment où, d’après lui, le processus de paie pour le mois de mars a déjà commencé à l’intérieur de la province, notamment à Kabinda et à Lodja. Néanmoins, quelques écoles de Mbuji-Mayi n’ont pas suivi le mot d’ordre de grève. Le cas du Collège épiscopal Saint Pierre. Dans cette école cependant, ce sont plutôt certains élèves qui ont été exclus pour non paiement des frais scolaires. De son côté, la coordination diocésaine des écoles conventionnées catholiques a lancé un appel aux enseignants pour la reprise des cours. Pour Stanislas Kabeya, à deux mois de la fin de l’année scolaire, il ne sert à rien de suspendre les enseignements.

En revanche, au Sud-Kivu, le même Synecat n’est pas partisan de la grève en ce moment. Là, les enseignants envisagent d’autres actions pour faire fléchir le gouvernement. «

Au Sud-Kivu, nous avons jugé bon de terminer l’année scolaire en cours, étant donné qu’il nous reste encore deux mois. Tout en n’entrant dans le mouvement de grève, nous allons faire des actions de grande envergure pour contraindre le gouvernement à remettre les enseignants dans leurs droits », a déclaré Pierre Kabeza, président provincial de ce syndicat. La première action sera entreprise mardi, a-t-il dit. Les enseignants vont rester à la maison, non pas en signe de grève, mais pour faire la méditation, a précisé le syndicaliste.
« Ce n’est pas une grève, et vers la fin de la semaine il y aura d’autres actions jusqu’à ce que le gouvernement congolais comprenne que nous avons une constitution qui est en train d’être violée chaque jour », a-t-il poursuivi.