En moins d’une semaine, les prix des produits de première nécessité ont quasi doublé sur le marché kinois. Les ménagères déboussolées ne savent plus à quel saint se vouer. C’est la conséquence de l’envolée du prix des produits pétroliers sur le marché international, selon un expert de la Banque centrale du Congo, rapporte radiookapi.net
Depuis le week-end, des denrées de grande consommation telles que le riz, le manioc, le maïs, le ciment, le sucre, le poisson et le pain ont pris l’ascenseur au point de rendre plus difficile encore la vie du congolais moyen qui vit au jour le jour. Certaines ménagères rencontrées au marché central de Kinshasa déclarent ne plus rien comprendre de cette majoration en cascade survenue en l’espace d’une semaine. C’est un calvaire pour elles.
Une de ces ménagères se plaint : « Tous les prix ont augmenté, la mesure de la farine de manioc est passée de 100 à 150 fc, celle de la farine de maïs de 150 à 200 fc, 1kg de chinchards de 900 à 1 300, la mesure de sucre de 180 à 220, celle de haricot de 500 à 750, la baguette de pain de 100 fc a gardé le même prix, même son poids a été sensiblement diminué…Cette situation doit interpeller les autorités. Comment allons-nous vivre à cette allure? J’ai huit personnes sous ma responsabilité. Pour les nourrir toutes, je dois réunir au moins 6 500 fc. »
Selon un expert de la Banque centrale du Congo, le franc congolais reste stable et n’est donc pas à la base de la surchauffe des prix sur les marchés congolais. Pour Gérard Mutombo Mulemule, chef des statistiques économiques de cette institution, l’inflation moyenne de 15% couvre la période allant du début de l’année jusqu’à la semaine dernière. Par conséquent, d’après cette source, l’augmentation des prix de biens de première nécessité est à attribuer à la hausse du baril du pétrole, au manque des infrastructures et aux coupures intempestives du courant électrique.