Les allégations faisant état du pillage de deux écoles par les éléments FARDC à Kabare-centre sont fondées. Une mission multisectorielle de la Monuc l’a constaté ce lundi lors d’une descente sur le terrain.
L’équipe conjointe a aussi constaté l’implication des mêmes militaires dans le pillage des récoltes dans la région. Le commandant de la 14e brigade reconnaît le dérapage de certains de ses éléments. Il affirme que 6 d’entre eux sont déjà aux arrêts devant l’auditorat militaire de Bukavu. Radiookapi.net fait le point.
Ils sont plus de 3 mille militaires sans compter leurs épouses et leurs enfants. Ces milliers de personnes sont cantonnées au chef lieu du territoire depuis bientôt 5 mois. Selon l’administrateur du territoire et le commandant de la brigade concernée, ces hommes ont été envoyés à Kabare-centre pour leur réorganisation après leur prestation au Nord-Kivu contre les troupes de Laurent Nkunda.
Cette réorganisation qui devait durer un mois est déjà terminée mais le redéploiement tant souhaité par la population tarde à venir. Les habitants rencontrés à Kabare-centre déclarent qu’ils sont asphyxiés tant sur le plan sécuritaire que sur le plan économique.
Ces paysans confirment que leurs champs sont dévastés par ces militaires en quête de nourriture. Les écoles aussi n’ont pas été épargnées comme en témoigne le préfet de l’Institut Mubanda Georges Biringanine : « rnIci d’abord à mon bureau ils ont pris un montant des frais de participation des élèves. Ils ont pris aussi 24 houes, un jeu de vareuses de nos élèves, 2 ballons de football. »
Le commandant de la brigade incriminée ne nie pas les faits mais il attribue cela à des éléments indisciplinés de sa brigade ainsi qu’à des éléments de la 3eme brigade.
Le colonel John Tshibangu ajoute que la ration disponible ne parvient pas à nourrir correctement sa brigade. Il promet toutefois de déférer tous les affameurs de la population civile devant la justice.
