Bukiringi : plus de 12 000 retournés et déplacés sans assistance

Ces personnes vivent dans des conditions précaires et cette situation persiste depuis plus de 2 mois à Bukiringi, dans la collectivité des Walendu Bindi. Constat fait mardi par des humanitaires, lors d’une mission d’évaluation dans cette région située à plus de 80 kilomètres au sud-est de Bunia. La population, elle, lance un cri d’alarme pour une aide d’urgence. Pour sa part, le Bureau de coordination des affaires humanitaires, Ocha/Ituri sollicite la présence à Bukiringi, d’une base de casques bleus de la Monuc, avant de procéder à une éventuelle opération de distribution de vivres, rapporte radiookapi.net

Parmi ces 12 000 personnes, 8 000 ont commencé à regagner Bukiringi depuis environ une semaine. Elles avaient fui leur localité en février dernier, suite aux affrontements entre les FARDC et un groupe résiduel de la milice FRPI. Les 4 000 autres sont des déplacés de guerre. Ils avaient quitté leurs villages en mars dernier. Au total, 11 localités dont le groupement de Bukiringi, sont actuellement occupées par les mêmes miliciens.

Cependant, sur place, ces personnes vivent dans le dénuement. Pour se procurer de la nourriture, elles sont contraintes de travailler dans les champs des autres paysans. Le Bureau de Ocha en Ituri, conscient de cette situation, demande d’abord une présence des casques bleus sur place, avant d’envisager une opération humanitaire. Cette demande est formulée suite à la présence des miliciens encore actifs dans la région.

« Il y a aussi un problème de sécurité qui pourrait découler justement si on ne met pas des gardes fous. Avant de distribuer une assistance, on a besoin d’avoir d’une présence des casques bleus. Il y a vraiment nécessité de remplir les modalités sur la protection des civils », explique Charles Dupin, chef de bureau de Ocha en Ituri.

La Monuc affirme qu’elle est d’accord pour un éventuel déploiement de ses soldats dans cette localité. Le chargé des opérations des casques bleus précise qu’une rencontre entre les autorités militaires de la Monuc et les FARDC est prévue dans les prochains jours pour débattre de cette question.