Kisangani : surchauffe des prix du carburant, les «Kadhafi» mis en cause

Les revendeurs des produits pétroliers au marché noir, communément appelés «Kadhafi», se livrent depuis quelque temps dans la ville de Kisangani à la spéculation sur le carburant. Alors que les prix officiels de ces produits n’ont pas changé (781 francs congolais pour l’essence), eux revendent le litre entre 1 500 et 2 500 fc. Les autorités provinciales sont décidées à les ramener à l’ordre, rapporte radiookapi.net

Cette situation dure depuis plus d’une semaine. Profitant de la rareté des bateaux pétroliers, les «Kadhafi» du chef-lieu de la province Orientale se sont lancés dans la spéculation. Dimanche dernier, dix d’entre eux pris la main dans le sac, ont été appréhendés par la police. Ils sont mis à la disposition du parquet. Cette lutte menée contre ces marchands parallèles des produits pétroliers a empiré la situation. Sur le marché, le carburant a pratiquement disparu dans la ville. L’approvisionnement aux trois stations service de la place est loin d’être aisé. Le ministre provincial des hydrocarbures a pensé alléger les choses en répartissant le service aux stations. Les autorités, civiles et militaires, devaient s’approvisionner à la station Fina, les autres conducteurs à la station Shell. Et cela, aux prix officiels. Ces dispositions pratiques n’ont malheureusement pas été respectées. Cet échec est attribué aux militaires. Finalement, pour l’autorité provinciale, la solution ne peut venir que des «Kadhafi». Ceux-ci sont appelés à sortir les produits qu’ils auraient cachés, et de les revendre, mais aux prix officiels.