Bandundu-ville : 8 prisonniers s’évadent du cachot du parquet de grande instance

L’évasion a eu lieu la nuit de lundi à mardi derniers. 8 prisonniers répertoriés, parmi les violeurs et autres grands criminels, ont réussi à casser la grille et s’évader. Pour l’instant, seuls les policiers de garde du cachot sont aux arrêts, pendant que les équipes de recherche continuent de patrouiller dans la ville. Les policiers patrouillent actuellement pour tenter de mettre la main sur les évadés, rapporte radiookapi.net

Selon les témoignages, c’est aux environs de 19h locales que ces prisonniers avaient commencé à chanter, sous prétexte de prier à voix haute. Pendant ce temps, ils sciaient la grille d’entrée. Les deux policiers de garde ont été surpris de voir les prisonniers déjà dehors. En dépit de leur intervention, les prisonniers se sont volatilisés dans la nature. Dépourvus de matériel nécessaire, ils n’ont pas su les maîtriser.

Pour Médar Bakubi, procureur de la République, cette évasion est due à la négligence des policiers de garde. Il ajoute que parmi les évadés, il y a 4 prévenus et 4 condamnés, dont un à plus de 20 ans pour vols à mains armées. On retrouve aussi aussi des condamnés pour viol et autres crimes majeurs. Le procureur redoute que ces derniers ne puissent de nouveau semer la panique dans la ville. La police et autres services de sécurité ont déjà lancé les recherches.

La ville de Bandundu ne dispose toujours pas de prison. Les condamnés et autres prévenus s’entassent dans les cachots du parquet et de l’auditorat militaire.

En province Orientale, 9 détenus se sont évadés vers 4 heures ce mardi matin de la prison d’Isiro, ville située à près de 500 kilomètres au nord est de Kisangani. Selon le procureur de la République, François Bokota, ces récidivistes poursuivis pour violences sexuelles ont escaladé le mur pour quitter la prison. Celle-ci est en effet dépourvue de portes et de toitures. La même source ajoute que, hormis son état de délabrement avancé, cette maison carcérale ne présente aucune garantie sécuritaire. Un seul policier et un militaire non armés assurent la garde de cette prison.