Le sénateur Kabamba Fataki, membre de l’Alliance pour la majorité présidentielle (AMP) et Jean Lucien Mbusa de l’Union pour la nation (UN), se sont prononcés lundi sur le passage en RDC le week-end dernier, d’une délégation du Conseil de sécurité des Nations Unies. Le premier retient de ce passage la promesse faite par la délégation de sévir tous ceux qui ne respecteraient pas les engagements pris à Goma, et le second accuse quant à lui, la communauté internationale d’appliquer une politique à deux vitesses par rapport à la République Démocratique du Congo, rapporte radiookapi.net
« La communauté internationale s’est engagée, par le biais des membres du Conseil de sécurité, à pouvoir soutenir la paix. Au moins, cette fois-ci, ils ont pris l’engagement de dire : comme les belligérants se sont engagés par l’acte de Goma, s’ils n’arrivent pas à respecter leur engagement, au moins cette fois-là, il y a moyen que la communauté internationale s’implique pour faire pression », a déclaré le sénateur Kabamba Fataki. Ainsi, d’après lui, c’est rapport à l’accomplissement de cette promesse qu’on saura évaluer cette 9e visite des membres du Conseil de sécurité en RDC. « S’il y a des belligérants qui ne veulent pas s’engager, que fera la communauté internationale ? », s’est-il interrogé.
De son coté, le député Jean-Lucien Mbusa accuse la communauté internationale d’avoir développé des schémas qui, à un moment donné, ont favorisé la cristallisation de l’insécurité dans l’Est de la RDC. « Si nous sommes aujourd’hui en difficultés à l’Est du pays, c’est parce que, une certaine communauté internationale, à un moment donné, s’est permise de développer des schémas qui sont passés par la Rwanda pour atteindre la République démocratique du Congo », a-t-il déclaré. « Nous avons l’impression que, lorsqu’il s’agit de la RDC, la communauté internationale considère que le mal n’est congolais. Pourtant le Rwanda qui a exporté ses conflits en RDC et les autres voisins n’ont jamais préoccupé la communauté internationale, en termes d’approches de solutions par rapport au problème de la RDC », a poursuivi le député du MLC. Jean-Lucien Mbusa estime que la communauté internationale ferait mieux d’imposer aussi ses pressions diplomatiques sur le Rwanda pour obtenir un dialogue inter Rwandais. « La politique de la communauté internationale a plusieurs vitesses : une vitesse pour le Rwanda, une vitesse pour la RDC, et je ne sais pas quelle est la visibilité des approches de la communauté internationale », a-t-il conclu. Les deux parlementaires se sont exprimés dans l’émission Dialogue entre Congolais de lundi.
