Situation humanitaire et sécuritaire préoccupante à Kinyandoni depuis l'attaque des FDLR.

Camp des déplacés de Kinyandoni

Camp des déplacés de Kinyandoni

Les 4 000 déplacés du camp catholique de Kinyandoni, localité située à 7 kilomètres au nord-est du chef-lieu du territoire de Rusthuru n’ont plus l’accès à l’assistance humanitaire. C’est la conséquence d’une attaque perpétrée par des hommes armés (des FDLR) contre ce camp il y a 6 jours, rapporte radiookapi.net

Les groupes armés sont toujours actifs dans les villages périphériques, selon ces déplacés. La vie n’a donc pas repris son cours normal dans le camp catholique de Kinyandoni où règne encore la psychose d’autres attaques. Très régulièrement les populations sont secouées par des tirs sporadiques des groupes armés. Certains déplacés pointent du doigt les hommes d’un nommé Colonel Soki, qui insécurisent depuis mars dernier le groupement de Binza au nord-est de Rutshuru-centre. Un déplacé témoigne : « La contrée dans la quelle nous nous trouvons, ravitaille Goma en vivres plus que même la collectivité de Bwito. Mais, actuellement, ce n’est plus possible. Parce que, nous n’avons plus accès à nos champs, et nous ne pouvons même pas envoyer nos enfants à l’école à cause de l’insécurité. »

Par ailleurs, depuis cette attaque des hommes armés le 4 juin dernier, les ONG humanitaires et les gestionnaires du camp ont plié bagages pour des raisons sécuritaires. En conséquence, les milliers de famille n’ont plus de quoi se nourrir et les malades n’ont plus accès aux soins médicaux appropriés. rnContacté, la coordination des agences humanitaires Ocha à Goma déclare qu’une mission vient d’être déployée sur le terrain en prélude à une distribution de la nourriture pour les populations.
Pour rappel, l’attaque du camp de Kinyandoni Catholique avait causé la mort de 8 personnes, selon le coordinateur de la commission des urgences pour les déplacés, et une dizaine des blessés.