Accords de Nairobi : le CNDP déplore la non application, l’armée nationale note des progrès

Le Congrès National pour la Défense du Peuple, CNDP, de Laurent Nkunda réaffirme par ailleurs sa volonté d’appuyer et de continuer sa participation dans le processus Amani, rapporte radiookapi.net

Le CNDP a réaffirmé sa volonté lundi lors d’une conférence de presse à l’hôtel Karibu de Goma, organisé en vue d’évaluer notamment ce processus Amani et les accords de Nairobi signé entre la RDC et le Rwanda, le 9 novembre 2007. A propos des accords de Narobi, le CNDP se dit indigné du non respect par le gouvernement congolais de l’application du calendrier relatif au rapatriement forcé des FDLR dans leur pays.

René Abandi, porte-parole du CNDP, a profité de cette occasion pour lancer un cri d’alarme pour un rapatriement rapide des FDLR : « Le communiqué de Nairobi qui avait été signé le 9 novembre voulait que la période de sensibilisation commence le 15 décembre, et que le 15 mars, commence le désarmement forcé des FDLR. Le 15 mars, il s’est tenu une réunion à la Monuc, à laquelle nous avons participé en tant que CNDP. Alors, à cette date, le CNDP a rendu public son point de vue selon lequel nous nous réservions le droit d’évaluer, au 15 juin, la situation étant donné que c’était la date butoir. Nous sommes fortement indigné car le bilan est largement négatif. »

Mais, ce point de vue, n’est pas partagé par le lieutenant général Kayembe Mbandankulu, chef d’état major des FARDC. Ce dernier a eu une réunion avec son homologue rwandais lundi à Gisenyi au Rwanda, au cours de laquelle les deux chefs d’état-major général ont fait une évaluation des accords de Nairobi.

Pour le Général Kayembe, beaucoup de progrès ont été réalisés par le gouvernement congolais à ce sujet : « Beaucoup de progrès ont été réalisés depuis le 15 mars. Nous avons déployé 8 nouveaux bataillons. Lorsque vous connaissez des difficultés qui sont liées aux mouvements à caractère stratégiques dans notre pays… Nous sommes dans un pays de 2 millions et demi de kilomètres carrés. S’il faut emmener des troupes de Lubumbashi à Goma, c’est comme les amener de Bruxelles à Moscou. Pour transporter 500 militaires de Goma à Kisangani, on doit dépenser 300.000 USD. Donc, les efforts qui ont été fournies par le gouvernement congolais sont notables. Ils ne sont pas à négliger. Et ça, nous l’avons rappelé à nos amis rwandais. »