C’est le résultat de l’enquête d’une mission conjointe Monuc-FARDC effectuée dans cette localité située à 262 kilomètres de Kisangani, chef-lieu de la province Orientale. Les Maï-Maï incriminés sont ceux du commandant « Tongs », rapporte radiookapi.net
Quatre jours durant, au cours de cette semaine, les habitants de Liekelesole ont défilé devant la mission conjointe pour apporter leurs témoignages sur les atrocités dont ils avaient été collectivement ou individuellement victimes lors du passage du groupe Maï-Maï du colonel Tongs dans cette localité. Dr Akim Mumeme, membre de la délégation donne le résultat de l’enquête : « J’ai recensé 72 cas de victimes de violences sexuelles, nous avons constaté des avortements, des femmes qui ont fait des fausses couches, 4 femmes ont été violées pendant qu’elles étaient grosses, nous avons encore une dizaine de mineures dont au moins 8 présentent des lésions sévères qu’on doit prendre en charge dans un hôpital de référence. »
rnPour sa part, le capitaine Ntow Mutombo, auditeur militaire garnison de Kisangani qui a fait partie de la mission côté FARDC, a indiqué que tout est prêt pour saisir le tribunal militaire. « Quand on viole plus de 20 femmes dans un village, et non seulement ça, on va bastonner la population, la chasser pour qu’elle se retrouve à 5 kilomètres du village, dans la brousse, ce sont des infractions », s’est-il insurgé. « Dès que nous arrivons à Kisangani, nous allons très rapidement fixer le dossier devant le tribunal pour juger les coupables et les condamner », a laissé entendre l’officier FARDC.
Cette mission conjointe a été financée conjointement par le Royaume de Belgique et la coopération canadienne dans le but de rétablir dans leurs droits les victimes de Liekelesole.