Bukavu : regain de l'insécurité, de plus en plus des corps sans vie ramassés

Au moins 9 personnes ont été retrouvées, ces trois dernières semaines, mortes, étranglées ou tuées par balles. Le dernier cas en date est celui d’un jeune homme de 25 ans dont le corps a été retrouvé ce vendredi matin en plein centre ville de Bukavu, rapporte radiookapi.net

C’est avec stupeur que des passants ont découvert ce vendredi matin le corps d’un jeune homme, sur l’avenue Fizi. C’est le quatrième corps retrouvé ces quatre derniers jours. Jeudi, c’était celui d’un agent de la Monuc, 34 ans, découvert criblé de balles juste devant son domicile, dans la commune de Kadutu. La veille, un autre corps mutilé, d’une fille de 19 ans, a également été retrouvé au quartier Panzi.
Comme pour ces cas et d’autres, aucune trace des auteurs du crime n’est signalée par la police et les autorités compétentes. Ces dernières constatent le regain d’insécurité dans presque tous les quartiers du chef-lieu du Sud-Kivu. Elles condamnent cette situation et disent avoir ouvert des enquêtes. Des enquêtes qui n’aboutissent pas, dénoncent les habitants des quartiers où les crimes ont été commis. Ce même vendredi, le commandant de la 10è région militaire est revenu sur cette question au cours d’une séance de travail avec ses troupes. Il les a appelées à plus de vigilance lors des patrouilles mixtes avec la police. Par ailleurs, le général Masunza a rappelé à cette occasion l’interdiction du port d’armes et de la tenue militaire en dehors des heures d service. Cela, pour éviter toute confusion avec les criminels. Ceux-ci seraient, selon le général, d’anciens militaires démobilisés.
En attendant des mesures plus concrètes pour le retour à la sécurité dans la ville de Bukavu, la population essaie elle-même de se prendre en charge, en procédant depuis quelque temps à la justice populaire. Celle-ci consiste à tuer, puis à brûler vive toute personne présumée auteur d’un vol ou d’assassinat dans un quartier.