Rutshuru : après une semaine d'accalmie, les combats reprennent entre FARDC et CNDP

Militaires FARDC

Militaires FARDC

De nouveaux combats opposent les FARDC aux combattants du CNDP dans la région de Tongo, à près de 80 kilomètres au Nord-Ouest de Goma, en territoire de Rutshuru. Les deux belligérants se rejettent encore une fois la responsabilité de la reprise des hostilités. Entre temps, des milliers de déplacés à Masisi-Centre restent encore sans assistance humanitaire.

Le CNDP a de nouveau attaqué tôt ce lundi matin les positions des FARDC dans la localité de Mulimbi, sur les hauteurs de Tongo, signale un responsable de la 8e région militaire. Les FARDC ne font que se défendre devant une énième provocation du CNDP, indique la même autorité militaire.

De son coté, le porte-parole du CNDP, Bertrand Bisimwa accuse les FARDC d’avoir attaqué d’abord dans l’après midi de dimanche, la localité de Kibarizo, dans le secteur de Tongo et de Mweso, en territoire de Masisi. Le CNDP reconnaît que leurs policiers qui étaient basés à Kibarizo ont été débordés et ont laissé l’espace aux FARDC, qui ont repris le contrôle de cette localité.

Bertrand Bisimwa indique que, ce lundi matin encore, les FARDC en provenance de Kabizo et Butare, toujours dans la région de Tongo, ont lancé une offensive sur leur position à Mulimbi. Il s’agit de violents combats à l’arme lourde et d’une intensité particulière, reconnaît le porte parole du CNDP.

Masisi : de milliers de déplacés sans assistance humanitaire

Deux semaines après des combats, des milliers de déplacés à Masisi-centre restent encore sans assistance humanitaire. Les équipes des humanitaires avaient été évacuées de cette zone à cause de l’insécurité. Ils sont revenus sur place ce week-end pour évaluer la situation sécuritaire avant leur redéploiement, en vue d’apporter l’assistance à ce déplacés.

Au total, 4 sites de déplacés hébergent des milliers de familles qui sont venus des régions de Matavu, Mbanamo, Busiye, Kahanga. Certains sont là depuis plus d’une année. Avec les derniers combats d’il y a deux semaines, ces déplacés n’ont plus été assistés par les humanitaires en raison de la situation sécuritaire. rnEn plus de ces déplacés, une centaine de personne avaient fui la région de Rubaya et trouvé refuge à la base Mobile de la Monuc, situé dans la ferme d’Osso, à une quinzaine de kilomètre de Masisi-centre. Elles sont, elles aussi, dans des conditions déplorables.
Les équipes des humanitaires se sont rendues le week-end à Masisi-Centre pour évaluer la situation sécuritaire qui les empêchait jusqu’ici d’accéder dans à zone. Une intervention en faveur de ces déplacés pourrait être envisagée très prochainement, si la situation sécuritaire s’améliore.

Selon Ocha, les besoins ont augmentés pour les familles qui étaient déjà en déplacement et qui ont fui à nouveau les récents affrontements. Même les familles qui ont regagné leurs habitations dans plusieurs villages environnants Masisi-centre nécessitent une assistance humanitaire après avoir tout perdu dans le pillage.
Entre temps, Matanda, Bihambwe et Kisuma et Mema, des localités situés à 20 kilomètres de Masisi-Centre, restent vidés de leurs habitants.