Goma : Hommes, femmes, jeunes et vieux, musulmans et chrétiens, tous prient pour la paix

Ville de Goma

Ville de Goma

Toutes les activités socio-économiques sont suspendues depuis le matin de ce mardi 07 octobre 2008 dans le Nord-Kivu. Cette journée de prière a été décrétée par les autorités provinciales sur l’ensemble de la province. Hommes, femmes, jeunes et vieux, toutes confessions religieuses confondues, prient pour la réconciliation et le retour de la paix durable au Nord-Kivu.

Toutes les grandes artères de la ville de Goma sont vides. Les transports en commun restent réduits. Les institutions universitaires et les écoles n’ont pas ouvert leurs portes. Les marchés, magasins, ou autres boutiques non plus. Même les institutions étatiques n’ont pas fonctionné. A Goma, comme partout dans la province, les églises, temples, ou mosquées étaient remplis. Chrétiens comme musulmans ont tous adressé à Dieu des supplications sur un thème commun : « réconcilier les fils et filles du Nord-Kivu pour une paix durable ».

Les autorités provinciales se sont retrouvées à l’église de la Communauté Baptiste au Congo de Goma. Pour le gouverneur Julien Paluku qui a participe au culte célébré dans cette église, cette journée est placée sous le signe du pardon car, explique-t-il, à Dieu seul, tout est possible.

Beni pour un Congo uni, fort et pacifiérnC’est sous un soleil de plomb que quelques centaines de personnes se sont retrouvés au stade municipal de Beni. Des femmes, des jeunes et même des enfants avaient tous un seul slogan: que la paix revienne vite dans la province du Nord-Kivu. Dans leur prédication, les différents serviteurs de Dieu ont bien entendu imploré la grâce de Dieu, tout en insistant également sur des attitudes des dirigeants du pays, parfois incompatibles avec la miséricorde divine.
Ils ont, par exemple, stigmatisé la corruption à grande échelle dans le chef des dirigeants politiques, mais aussi les différentes difficultés que rencontrent les hommes d’affaires prêts à investir au Congo.
Enfin, les pasteurs ont dénoncé la présence des interhamwe dans la province, qui pillent, volent et violent en toute impunité.
Cependant, de nombreux habitants de Beni, présents au stade, ont réaffirmé leur attachement à un Congo uni, indivisible et totalement pacifié.