Ipad-Afrique centrale : « faciliter l'investissement et la coopération régionale pour la reconstruction de la RDC »

Ipad

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Du 7 au 9 octobre, Ipad tient à Kinshasa une conférence sous le thème « Mise en commun des ressources pour le développement de l’Afrique ». Ce forum international, qui rassemble des intervenants des secteurs minier, de l’énergie et des infrastructures, se veut une occasion pour les partenaires clés de rencontrer des représentants gouvernementaux, du secteur public et du monde des affaires dans le but de se renseigner sur les possibilités en matière d’activités minières, de commerce et d’investissement en RDC, et dans l’ensemble de l’Afrique centrale.

Ces échanges sont organisés par Spintellignent, une société sud africaine, dans le cadre de la 4e édition de la Conférence et exposition infrastructures africaines, partenariats pour le développement, Ipad-Afrique centrale. L’objectif est de faciliter l’investissement et la coopération régionale pour la reconstruction de la RDC. Les investisseurs étrangers proviennent du Japon, des Etats-unis, du Brésil, et de certains pays africains comme la Tanzanie. La première journée est marquée par la présentation des potentiels miniers de la RDC ainsi que la politique nationale en la matière.

Selon Victor Kasongo, vice-ministre des mines, 33 % de la superficie de la RDC, explorée et en exploitation à ce jour, disposent d’importantes réserves de minerais de cuivre, de cobalt, d’étain, de fer et de coltan. Et le pays dispose d’un code minier libéral pour attirer les investisseurs. Cependant, le pays ne bénéficie pas de ces mines : « Notre administration est aujourd’hui dépouillée de ses ressources. Les droits superficiels ne reviennent plus régulièrement. »

A l’origine de cette situation, l’attribution par le cadastre minier des titres miniers à des investisseurs ne disposant pa des moyens nécessaires pour la conversion en contrat d’exploitation, tel que l’exigent pourtant la loi. Pour y remédier, Victor Kasongo propose des solutions : « Il faut reformer l’administration par les mines, la prospection, la géologie, l’environnement et consort. Ça, c’est un élément que l’Etat doit faire. »

Autres freins à l’essor minier congolais, une exploitation spéculative des investisseurs, mais aussi la corruption rampante dans le secteur. De leurs cotés, certains investisseurs ont relevé des aspects du code jugés négatifs, tel le conflit de loi sur le droit superficiaire. Aspect sur lesquel le ministère a promis de s’épancher.

Ce mercredi, la deuxième journée sera consacrée en partie à l’exposition de différentes entreprises minières, des banques et autres entreprises de télécommunication. Une visite guidée au barrage d’Inga bouclera cette 4e édition de Ipad, qui fait la promo top de la République démocratique du Congo.