Kinshasa : Adolphe Muzito s'engage à défendre un budget de 3 milliards de USD

Le nouveau premier ministre promet de défendre, dans les prochains jours au parlement, un montant de 3 milliards de USD pour le budget 2009. Adolphe Muzito l’a affirmé dimanche au cours de sa rencontre avec la base du Palu au siège national de ce parti à Kinshasa, annonce radiookapi.net

Plus d’un millier de militants étaient massés sur le boulevard Lumumba, à hauteur du siège national du Palu. Tous, drapelets à la main, étaient venus accueillir l’un des leurs, élevé au rang de premier ministre de la République. A cette occasion, les membres du Parti Lumumbiste unifié ont assuré à Adophe Muzito leur soutien.

Après le message de félicitation et de soutien du secrétaire permanent du Palu, c’était le tour d’Adolphe Muzitu, premier ministre. Ce dernier a demandé à ses camarades du Palu de soutenir le gouvernement dont il aura bientôt la charge.

D’après l’actuel premier ministre, le rôle du gouvernement Gizenga était de jeter les bases de bonne gestion. Il en veut, pour preuve, le projet de budget de l’exercice 2009 : « Le budget que nous allons bientôt défendre s ‘élève à 3 milliards de USD. Si, sur le plan social, on ne le ressent pas encore, c’est parce que nous étions dans un gouffre. Jamais, dans l’histoire de ce peuple, aucun dirigeant ne l’a fait en terme financier et économique. »

Du côté des militants, les attentes étaient résumées sur les calicots : ramener la paix à l’Est de la RDC et mettre Laurent Nkunda hors d’état de nuire. Le nouveau premier ministre sera reçu ce lundi par le président de la république Joseph Kabila, afin de recevoir les orientations sur la formation de son gouvernement.

Philippe Biyoya : diplomatie et communication, des priorités pour Adolphe Muzito

Quelles devraient les priorités du nouveau premier ministre, Adolphe Muzito ? Le Professeur Philippe Biyoya, internationaliste et analyste politique, parle notamment d’une diplomatie efficace, une bonne communication avec le peuple tout entier et les réponses aux défis sociaux.

Pour Philippe Biyoya, il faut que le premier ministre ait une réelle dimension de la gestion diplomatique : « ça doit être une priorité. La diplomatie, c’est en rapport avec la cohésion nationale. Deuxièmement, il doit aller au-delà des simples appels à l’union nationale pour, effectivement, mettre en place une politique de communication. Et pas seulement avec les ambassadeurs, mais mieux, avec la population. En même temps, il faudrait communiquer avec l’étranger parce que la communauté internationale ne semble pas très bien comprendre la manière dont on opère ici chez nous. Donc, priorités des priorités, il y a diplomatie, la communication externe et interne, et relever les défis de la société. »