Monuc : renforcement des troupes, le sujet sera débattu dans moins de 2 mois

Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réunis en urgence mardi soir, afin d’examiner la requête en rapport avec le renforcement des troupes de la Monuc. Le conseil de sécurité compte débattre de la question lors de la prochaine réunion sur le renouvellement de son mandat. Entre-temps, des voix se lèvent pour dénoncer les hostilités et la violence des combats, et Louis Michel est arrivé à Kinshasa, note radiookapi.net

La requête en rapport avec le renforcement des troupes de la Monuc a été introduite en septembre dernier par le chef de la Monuc, Alan Doss. Le conseil de sécurité se propose de débattre la question au cours de la prochaine réunion sur le renouvellement du mandat de la Monuc, dans moins de deux mois.

« Les membres du conseil de sécurité ont bien reçu la demande. Ils sont à l’écoute et vont en discuter. Dossier à traiter et à suivre ». Voila la réponse diplomatique d’Alain Le Roi, le tout nouveau patron du maintien de la paix. Sur ce même sujet, Maurice Rippert, l’ambassadeur de la France au Nations Unies, n’y va pas par quatre chemins. Dans l’immédiat, ni l’Europe, ni la France, ni les Etats membres de l’ONU n’ont les moyens de déployer des troupes et des équipements supplémentaires sur le terrain. Cela ne pourrait se faire par un coup de baguette magique : « Nous devons avoir, dans moins de deux mois, une discussion sur le renouvellement du mandat, à l’occasion de laquelle les discussion sur le renforcement éventuel des troupes sera discuté. Pour l’instant, je disais simplement que l’urgence sur le terrain aujourd’hui, c’est de tout faire, en intervenant notamment auprès des présidents Kabila et Kagame, et question de mettre un minimum de pression sur le rebelle Nkunda afin qu’il arrête son offensive, ne rentre pas dans Goma et arrête de prendre pour cible des populations civiles. C’est ça l’urgence. »

Il y a urgence, et la Monuc doit user de tous les moyens en sa disposition pour remplir pleinement son mandat. Et encore, martèle Jean maurice Rippert, par tous les moyens.

Le FIDH plaide pour des sanctions exemplaires contre les seigneurs de guerre

La Fédération Internationale des ligues des Droits de l’Homme en RDC dénonce les actes des violences perpétrées dans le Nord Kivu par les hommes en armes. Le secrétaire général de cette organisation en charge du continent plaide pour des sanctions exemplaires à l’endroit de seigneurs de guerre qui sèment la terreur dans l’Est de la RDC.

Paul Nsapu explique : « Les seigneurs de guerre pensent que, quand ils font parler les armes, on va les écouter. Nous avons par exemple demandé, dans notre communiqué, que le Conseil de sécurité des Nations Unies puisse permettre que des sanctions exemplaires soient prises à l’endroit des auteurs de toutes ces violations. Ils sont connus. Il y a des seigneurs de guerre. Nous avons demandé à la cour pénale internationale d’annoncer publiquement l’ouverture d’une enquête et d’orienter cette enquête sur la situation qui prévaut dans le Kivu actuellement. Nous serons obligés, en tant que société civile congolaise, avec nos partenaires internationaux, de citer les noms des auteurs intellectuels et matériels de toutes ces souffrances. »

L’Union africaine et la Grande Bretagne condamnent la reprise des hostilités à l’Est

Le président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, a appelé mardi les parties en conflit à respecter le cessez-le-feu signé en janvier dernier. L’UA demande particulièrement au CNDP de reprendre sa place au sein du programme Amani pour oeuvrer, aux côtés des autres acteurs congolais, à la réalisation des objectifs de la Conférence de Goma.

La Grande-Bretagne, par l’entremise de son ministre des Affaires étrangères, David Miliband, a aussi appelé ce même mardi à un cessez-le-feu immédiat entre les FARDC et les rebelles de Laurent Nkunda.

Louis Michel est arrivé à Kinshasa

Le commissaire européen chargé du développement et de l’aide humanitaire arrive ce mercredi à Kinshasa. Selon un communiqué de l’UE, le belge Louis Michel vient s’entretenir avec les autorités congolaises. Il sera entre autre question de la situation sécuritaire et humanitaire dans l’est du pays, des relations avec les pays voisins et de l’évolution de l’économie de la RDC.