Kisangani : confusion au sein de la société civile, un comité de crise a été mis sur pied

Certaines ONG membres de la société civile de la Province Orientale, Socipo, ont déclaré démissionnaire l’actuelle équipe de la coordination provinciale. Un comité dit de crise a été mis sur pied afin de redynamiser les activités, avant l’assemblée générale élective dans 6 mois. Une disposition fortement critiquée par le coordonnateur de la Socipo et les plates-formes des districts, qui ne reconnaissent pas ce comité de crise, n’ayant pas été associées à sa mise en place, remarque radiookapi.net

La mise en place de ce comité de crise découle d’un constat fait le 11 octobre dernier lors de la tenue d’une réunion de concertation des organisations de la Société civile de la Province Orientale. Constat qualifié de malheureux par les différents membres de la Socipo. Ils estiment que les activités du comité provincial font preuve d’une certaine léthargie.

Delvaux Atenyi, coordonnateur du comité de crise, explique les motivations de la démarche entreprise : « On a constaté une certaine léthargie au niveau de la coordination. Il y a eu beaucoup d’acteurs qui sont partis sous d’autres cieux. Et à un certain moment, on s’est demandé où est passé la société civile de la Province Orientale. C’est cette réflexion qui a fait que le CRONGD, comme point focal de la société civile, puisse réunir les membres. Et après avoir fait un diagnostic sans complaisance, il y a des décisions qui ont été prises par les membres »

Ayant appris que le bureau de coordination provinciale de la Socipo, dont il est le coordonnateur, a été déclaré démissionnaire par le comité de crise, Baudouin Mbale le rejette carrément. Il estime que la procédure légale n’a pas été respectée : « Il n y a pas un comité de crise. Il y a un comité qui existe. Donc, le comité de crise est un comité d’aventure. Il s’agit de ceux qui cherchent le pouvoir. Pour convoquer une assemblée générale, il faudrait convoquer d’abord le conseil d’administration. Nous sommes élu par différents districts. Ce n’est pas un groupe de gens de la ville de Kisangani qui doivent déstabiliser la coordination provinciale qui était élue par les différents membres de districts. »

Pour les sociétés civiles des districts, à l’instar de celle du Bas-Uelé, cette disposition n’engage que la société civile de la ville de Kisangani. Les membres de l’intérieur n’ayant pas été consultés.