Des cas de violation des droits des détenus sont signalés à la prison centrale de Kisangani et à celle de haute sécurité d’Osio. Selon plusieurs témoignages recueillis auprès des défenseurs des droits de l’homme et des responsables des centres pénitentiaires, certains droits des prisonniers, même les plus élémentaires, sont bafoués, rapporte radiookapi.net
De 20 dortoirs à sa création en 1927, la prison centrale de Kisangani n’en compte aujourd’hui que dix viables. Ceci grâce à un projet d’impact rapide de la Monuc. D’autres sont dépourvus de toitures et de portes, contraignant ainsi les détenus à passer la nuit à la belle étoile dans des conditions inhumaines. Sur le plan alimentaire, les détenus ne sont pas non plus suffisamment nourris par l’Etat congolais. Ils vivent des interventions ponctuelles des certaines organisations caritatives et des personnes de bonne volonté. L’Etat censé octroyer des subventions à la prison ne le fait pas. Les familles qui apportent de la nourriture à leurs membres détenus sont contraintes de débourser de l’argent auprès des surveillants et policiers de garde. Faute de quoi, elles retournent avec la nourriture. A cela, s’ajoute le manque de médicaments pour les prisonniers malades.
Selon le directeur de la prison centrale de Kisangani, après une dizaine d’années, sa maison carcérale a bénéficié, au mois d’octobre dernier, d’une subvention de l’ordre de 1 million 524 FC pour la nourriture des détenus.
A tous ces problèmes de manque de nourriture et de médicaments, s’ajoute la détenue prolongée de quelques prisonniers en provenance de l’intérieur de la province faute d’éléments suffisants du dossier. Par ailleurs, les enfants détenus ne sont pas épargnés. Ils sont soumis aux mêmes conditions que les adultes. Selon le responsable du centre de récupération et d’apprentissage professionnel pour enfants en conflit, Crap, les enfants n’ont pas à manger, ils se replient sur eux-mêmes, ils ont même peur de parler.
A ce jour, la prison centrale de Kisangani héberge plus de deux cents détenus. Parmi eux, des condamnés à des peines légères et d’autres en attente d’un jugement.
La Monuc renouvelle son soutien aux militants de droits de l’homme
La Monuc a, à l’occasion de la commémoration du 60è anniversaire de la déclaration de droits de l’homme, renouvelé son soutien à tous les militants de droits de l’homme. Pour le porte – parole de la Monuc, cette journée doit interpeller chaque personne sur le sens de la valeur humaine. Il a fait cette déclaration, le mercredi dernier, au cours du point de presse hebdomadaire de la Monuc, rapport radiookapi.net
L’assainissement des milieux carcéraux
Selon, le porte -parole du gouvernement congolais, l’assainissement des milieux carcéraux, amorcé par les différents ministres de la Justice du gouvernement Gizenga, se poursuit avec l’actuel ministre de la Justice. Lambert Mende reconnaît, cependant, qu’il y a encore des problèmes dans les prisons. Par ailleurs, il invite tout le monde à soutenir les efforts des pouvoirs exécutif et judiciaire pour l’amélioration des conditions de droits de l’homme en République démocratique du Congo. Le ministre de communication et médias a fait cette déclaration, le mercredi dernier, lors de l’émission dialogue entre congolais.