Cyrille Ntumba Muya se souvient du 30 juin 1960, jour de l’indépendance

Cyrille Ntumba Muya, notable de la commune de Katuba à Lubumbashi et ancien commissaire de zone, se souvient avec émotion du 30 juin 1960, jour où la République démocratique du Congo a accédé à l’indépendance. Pour lui, cette journée historique reste gravée dans sa mémoire :

« Ce jour-là, tout le pays était en liesse pour célébrer l’indépendance désormais acquise », raconte Cyrille Ntumba Muya. Il se souvient d’une ambiance festive qui a marqué toute sa vie. En tant qu’enfant à l’époque, il participait à la fête sans vraiment comprendre l’ampleur de l’événement, mais il était fasciné par l’effervescence qui régnait dans les rues de Katuba.

« Tout le monde était en fête et nous, les enfants, on fêtait sans savoir pourquoi. Mais ce qui nous avait impressionnés, c’était de voir des véhicules passer dans toutes les grandes avenues de Katuba, jetant des petits drapelets avec des épingles qu’on pouvait accrocher à nos chemises. Nous les ramassions avec enthousiasme », se souvient-t-il.

Liesse populaire

Cyrille Ntumba Muya décrit une journée où les habitants se rassemblaient dans les bars, les marchés et les espaces publics pour célébrer. Les adultes dansaient, buvaient et partageaient leur joie, tandis que des groupes folkloriques animaient les festivités dans un grand espace près du marché.

« Nous étions là, à côté des bars, en train de contempler comment les papas et les mamans dansaient. Les bars étaient pleins de gens qui prenaient leurs bières. Au marché, il y avait un grand espace où différents groupes folkloriques dansaient. Toute la soirée, il y avait des gens qui dansaient, et les gens sont restés jusqu’à minuit ce jour-là », raconte-t-il.

L’espoir d’un nouveau départ

Pour beaucoup, cette journée symbolisait un tournant historique. Cyrille Ntumba Muya se souvient des discussions des adultes, qui voyaient dans l’indépendance le départ des colons et l’arrivée des Congolais aux postes de commandement du pays.

« Avec ce que les grandes personnes racontaient, on croyait que maintenant, c’était le départ des Blancs et que ce seraient les Congolais qui allaient occuper tous les postes de commandement du pays », explique-t-il.

Lire aussi sur radiookapi.net: