CNDP-gouvernement : le débat sur le cessez-le-feu renvoyé à ce vendredi

Les participants à la rencontre de Naïrobi

Les participants à la rencontre de Naïrobi

Les discussions sur le cessez-le-feu dont la signature était en principe attendue jeudi entre les délégations gouvernementale et du CNDP, ont été suspendues par la facilitation et renvoyées à ce vendredi. Ces discussions ont achoppé jeudi, entre les deux parties, sur l’exigence du mouvement de Laurent Nkunda de voir être appelés à la table des négociations, comme co-facilitateurs ou observateurs, les présidents de deux chambres du Parlement, l’AMP et l’opposition, rapporte radiookapi.net

Le CNDP a laissé tomber sa première exigence qui était celle de voir les négociations de Nairobi englober la crise globale du pays. Réalisme oblige, sa délégation accepte de rester dans le mandat qui a été confié à la facilitation, celui de résoudre la crise sécuritaire et humanitaire dans le Kivu. Cependant, pour la suite du débat et avant la signature d’un nouvel accord avec le gouvernement, les délégués du Congrès national pour la défense du peuple exigent la présence de Vital Kamerhe et de Léon Kengo wa Dondo, respectivement présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, ainsi que celles des délégués de la majorité présidentielle (AMP) et de l’opposition politique. Une façon, estime le CNDP, de légitimer le prochain accord qu’il va signer avec le gouvernement. Cet accord devant impliquer, selon ce mouvement, le vote de certaines lois, il y a donc nécessité que le Parlement s’imprègnent dès le départ, de l’esprit et de la lettre du futur accord.

Cette vision n’est pas partagée par la délégation de Kinshasa. Le gouvernement est le seul à engager le pays face à ceux qui ont pris les armes, a-t-elle rétorqué pour sa part. Les deux parties sont restées campées sur leurs positions, et la facilitation qui aurait été irritée par l’insistance du CNDP sur son exigence, a ainsi suspendu les discussions et les a renvoyées à ce vendredi. Notons que la séance de jeudi a été présidée par Benjamin Mpaka, ancien président tanzanien, et émissaire de l’Union africaine dans la crise du Nord-Kivu.