Déclarations de fin de guerre : le gouvernement satisfait, l’opposition réclame un débat général

Lambert Mende Omalanga, ministre de Communication et des médias, et porte-parole du gouvernement

Lambert Mende Omalanga, ministre de Communication et des médias, et porte-parole du gouvernement

Après les déclarations de fin des hostilités à l’Est de la RDC par le commandement du CNDP et les Maï-Maï Pareco, l’heure est au remue-ménage dans l’univers politique. Le gouvernement se dit satisfait. Alors que le MLC s’oppose contre la paix négociée sur fond de manipulation, l’UDPS ne veut pas se contenter des déclarations et réclame un débat général sur les questions de fond. Cependant, la Monuc parle d’une avancée significative, constate radiookapi.net

Si tous s’accordent vraisemblablement sur le retour de la paix en RDC, précisément à l’Est, il n’en demeure pas moins indéniable que les politiques congolais s’opposent dans la procédure de sa concrétisation. Du côté gouvernement congolais, par le biais de son porte-parole, le geste de l’aile dissidente du CNDP est un motif de satisfaction qui favoriserait sa mutation en parti politique et l’intégration volontaire de ses éléments dans l’armée nationale.

Au Mouvement de libération du Congo, on veut pas d’une paix négociée sur fond de manipulation, mais plutôt avec tous en abordant le problème de fond y résolu pour une paix durable.
La Monuc, quant à elle, a fait savoir que c’est une avancée significative. Elle espère que cet accord débouchera sur un véritable arrêt des hostilités et salue toute action menée en faveur du processus de paix en RDC. Vingt quatre heures après le CNDP, ce fut le tour d’un autre groupe armé, le Pareco, de lui emboîter le pas.
A l’UDPS, on est de l’avis qu’on ne doit pas se contenter de déclarations unilatérales de fractions des groupes armés. Ainsi, l’UDPS propose un débat général sur les questions de fond. Mais, quelle issue réservée aux pourparlers de Nairobi ?
Le gouvernement congolais pense que d’autres groupes armés aux négociations doivent emboîter le pas à leurs pairs, sinon ils seront soumis à la rigueur de la loi. Cependant, pour l’opposition, les problèmes de fond ne doivent pas être éludés, si l’on tient véritablement à une paix durable.