Les enfants soldats
Plus de 200 enfants associés aux forces et groupes armés ont été récupérés par la section protection de l’enfant de la Monuc au Nord Kivu, depuis le début de processus d’intégration des groupes armés au sein des FARDC, qui avait démarré la semaine passée. Selon un communiqué de la Monuc publié jeudi, 28 enfants ont été séparés mercredi dernier pendant que 195 autres l’ont été au courant de la semaine passée. Pour cette source, 207 de ces enfants viennent des rangs des Maï Maï et Pareco/FAP, et 16 des troupes de CNDP, rapporte radiookapi.net
Cette opération de séparation des enfants des forces et groupes armés a commencé il y a juste une semaine dans différents territoires du Nord Kivu. Elle va de paire avec le processus de brassage.
Les Maï Maï et les Pareco/FAP, ont été les premiers à accorder à la Monuc des enfants enrôlés dans leurs rangs. Ce n’est que mercredi dernier, que le CNDP a fait aussi le premier pas dans ce processus en accordant 16 de ces 28 enfants récupérés.
Sylvie Van Den Wildenberg, porte-parole de la Monuc à Goma : « Parmi ces 28 enfants, figurent 16 mineurs qui étaient associés aux troupes du CNDP. Ces 28 enfants viennent s’ajouter à 195 autres »
rnPour l’Unicef, à qui la section de protection de l’enfant de la Monuc remet les enfants séparés, 105 de ces enfants sont déjà dans les centres de transit de leurs partenaires ici à Goma, mais en état de santé critique. Pour cette agence des nations unies, ils sont estimés à au moins 1500, les enfants qui se trouveraient dans les rangs des groupes armés au Nord-Kivu.
Jaya Murthy, porte-parole de l’Unicef au Nord-Kivu, explique : « Ces enfants sont traumatisés, ils ont faim. Nous sommes en train de les aider ici avec nous. Les groupes du CNDP et des Maï Maï nous ont rassurés qu’ils sont prêts à relâcher tous les enfants, et nous estimons que ça peut être environ 1 500 enfants au total ici au Nord Kivu »
En attendant la poursuite de processus, la Monuc a félicité les autorités congolaises et les groupes armés pour leur implication et leur compréhension que les enfants doivent être les premiers à bénéficier des résultats de la consolidation de la paix.
