Bas-Congo : l’armée angolaise recule de 7 kilomètres

Les villages de Sava Ina et Kuzi dans le territoire de Mbanza Ngungu

Les villages de Sava Ina et Kuzi dans le territoire de Mbanza Ngungu

Le vice gouverneur de province du Bas-Congo affirme qu’une solution provisoire est trouvée avec les autorités de la province angolaise Do Zaire concernant la présence de militaires angolais dans deux villages du territoire de Mbanza Ngungu. Les Angolais ont demandé à leurs militaires de se retirer à 7 kilomètres de Kuzi. Mais pour le député national Gilbert Kyakwama, personne ne se permettrait de telles actions si la RDC était un pays fort, dotée d’une armée dissuasive, rapporte radiookapi.net

Deo Nkusu affirme que les militaires angolais se sont effectivement retiré à 7 kilomètres de Kuzi : « Je viens de rencontrer mon collègue de la province Do Zaïre en Angola. Nous venons donc de mettre fin temporellement à cette situation, en attendant qu’on se retrouve au niveau des Affaires étrangères, au niveau de la haute hiérarchie. Nous avons demandé fermement et fraternellement à nos amis angolais de se retirer à 7 kilomètres de Kuzi. Effectivement, ils l’ont fait. Symboliquement, mon collège et moi-même, nous avons accompagné une famille pour leur permettre de rentrer. Ce n’est pas avec plaisir que je suis allé, pour la simple et bonne raison qu’un mois après ma nomination comme vice gouverneur en 2004, j’étais déjà à Kwilu Ngongo avec mon collègue, l’ancien vice gouverneur, pour travailler sur cette histoire. Et, effectivement, on avait abouti. On avait conclu, naturellement, que cette partie réclamée par la République sœur d’Angola était vraiment congolaise. Malheureusement, l’Angola avait nié sa signature. »

Gilbert Kyakwama : « Nos voisins nous considèrent comme un pays faible »

Le député national Gilbert Kyakwama se dit préoccupé par cette histoire. Pour lui, si la RDC était un pays fort avec une armée dissuasive, personne ne se permettrait de telles actions : « Je félicite le vice-gouverneur Deo Nkusu d’avoir été sur place. Mais je voudrais surtout rappeler deux choses qu’il a dites. La partie angolaise a renié sa parole. Ça, c’est très important à souligner. Lorsque nous signons les accords, nous devons nous assurer que nos partenaires les signent dans la bonne foi, la vérité et la justice. Nous devons toujours nous assurer qu’ils sont sincères avec nous. Toutes ces agitations, toutes ces agressions vis-à-vis de notre pays n’ont qu’un seul fondement, nos partenaires, nos voisins, nous considèrent comme un pays faible. Si nous avions une armée disciplinée, républicaine, dissuasive, personne ne se permettrait ce qui est entrain de se faire. »