Joseph Kabila : « les hommes passent mais les institutions restent »

Joseph Kabila à Goma

Joseph Kabila à Goma

Le président de la République a ainsi réagi par rapport à la question des démissions des membres de l’Assemblée nationale. C’était au cours d’un point de presse qu’il a tenu samedi à Musienene, à 15 kilomètres de Butembo. Joseph Kabila a aussi évoqué sa tournée à l’Est du Congo, ainsi que les relation avec l’Ouganda. Ce dimanche, le président de la République a reçu en audicence les forces vives de la ville, rapporte radiookapi.net

« Les hommes passent, mais les institutions restent », a déclaré le président de la République, Joseph Kabila, au sujet des démissions observées au bureau de l’Assemblée nationale. « Il n’y aucun commentaire à ajouter à ce sujet », a-t-il renchéri.

Au cours de ce point de presse, Josepk Kabila est revenu sur sa dernière rencontre avec son homologue ougandais Yoweri Museveni. « Les relations avec l’Ouganda s’améliorent au fil des jours », déclare-t-il. « Et très incessamment, la reprise des relations va se concrétiser avec la réouverture des ambassades dans les deux capitales respectives ». « Entre Kampala et Kinshasa, la reprise des relations n’est pas seulement politique, mais aussi économique », ajoute le président congolais. Kampala va fournir du courant électrique aux trois villes congolaises de Beni, Butembo et Lubero. Sur le plan militaire, le président rappelle que l’armée ougandaise est au côté des FARDC dans l’attaque des rebelles de Joseph Kony.

Joseph Kabila précise cependant que, d’ici fin mars, l’armée ougandaise va se retirer et l’opération va se poursuivre avec les FARDC, comme c’est le cas avec la traque des FDLR dans le Sud Kivu.

Joseph Kabila a reçu en audience les forces vives

Le président poursuit son séjour dans cette ville où il est arrivé jeudi dernier. Samedi, il a accordée une série d’audiences aux forces vives, notamment les autorités religieuses, les jeunes, les femmes et à la FEC. Ces audiences ont pour la plupart tourné autour des problèmes sécuritaires et de développement.

Le problème auquel est confronté le Nord-Kivu, en général, et le secteur de Butembo-Beni, en particulier, demeure l’insécurité liée à la présence des groupes armés étrangers, les tracasseries administratives et militaires, mais aussi les violences sexuelles.

Pour les déléguées des associations féminines, les auteurs de viols ne purgent souvent pas leurs peines. Elles demandent plus de rigueur dans l’application de la loi en la matière. Les jeunes, les femmes, tout comme les membres de la FEC, ont demandé au président de la République de se pencher sur la question du rétablissement de la paix dans les milieux ruraux, en vue de la relance de l’agriculture et la reconstruction de la province du Nord-Kivu.

Selon Polycarpe Ndivito, responsable de la FEC Butembo – Lubero, le président de la République a été attentif aux doléances des uns et des autres. Joseph Kabila a promis la poursuite de la traque des FDLR par les FARDC. Pour le cas des tracasseries administratives et militaires, le président a instruit le gouverneur de province de mettre fin, sans délai, à ce désordre.